Politique
Si tout va bien, la Ceni procèdera à la convocation du corps électoral, le 23 juin prochain. Aujourd’hui, tout calcul pris en compte, il faut bien compter plus ou moins trente jours pour le début de grandes manœuvres en vue de la tenue des scrutins à bonne date. Selon le calendrier, faut-il le rappeler, c’est le 24 juin que la Centrale électorale sera prête à ouvrir les bureaux de réception et traitement des candidatures à la députation provinciale.
Le 22 juillet, elle ouvrira largement ses portes pour la réception des candidatures à la députation nationale et à la présidentielle du 23 décembre 2018. Plus tard, vers le 22 novembre, elle lancera la campagne électorale. Alors, qui sont prêts ? Où en est-on avec les préparatifs ? Matière à réflexion. A la Majorité, les préparatifs sont engagés. Shadary, Tunda et consorts tâtent le terrain à Kinshasa et dans l’ex-Equateur. D’ailleurs, deux avions acquis rubis sur l’ongle, sont déjà à la portée du PPRD pour parer à toute éventualité, lors de la prochaine campagne électorale qui se fera, apparemment, dans l’espace et sur terre.
A l’Opposition, le doute persiste. Félix Tshisekedi, depuis Bruxelles, a, lors d’une conférence, démontré qu’il devenait hypothétique de tenir les élections dans les conditions d’aujourd’hui caractérisées notamment, par l’absence de la décrispation politique.
Au Comité Laïc de Coordination, le langage est au décryptage des signes de temps. On y lit, par exemple, l’incertitude du calendrier électoral, la partialité de la Ceni, l’instrumentalisation de la Cour constitutionnelle, l’absence de la redynamisation de la Ceni et du CSAC et, surtout, la restriction des libertés publiques dont le droit dû aux manifestations politiques.
Du côté de la CENCO, l’heure est grave. Il faut que le peuple congolais prenne son destin en mains. D’où, les évêques, dans un récent communiqué rappelaient l’impérieuse nécessité d’organiser les scrutins ouverts à tous et garantissant les conditions de transparence et de crédibilité.
Dans le même registre, les princes d’église rappelaient également qu’il est important, pour l’acceptabilité des résultats, que l’on certifie la machine à voter et que le fichier électoral soit audité.
Autant que ces préalables paraissaient incontournables, autant qu’il était de bonne politique de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du pays, plus particulièrement, celle des acteurs politiques, quelles que soient leurs tendances ou appartenances.
Dans la foulée de réactions qui font penser que la tenue des élections serait sujette à des multiples obstacles, c’est l’appel de l’AETA qui, tout récemment, démontrait techniquement que les chiffres du fichier étaient pour la plupart truffés d’irrégularités. Si bien que l’audit, fut-il celui engagé actuellement par l’OIF, est tardif. Donc, aux yeux de l’AETA et de son alter ego, l’ODEP, cet audit aurait dû contribuer à la crédibilisation des résultats s’il avait été mené avant l’examen, l’adoption et la promulgation de la loi portant répartition des sièges. Puis, dans la litanie d’obstacles qui jonchent encore le parcours des compétiteurs, les uns et les autres seront confrontés, globalement ou individuellement, à cette affaire devenue presqu’une épine sous les pieds, du seuil de représentativité, du cautionnement dont les montants avaient été doublés dans la loi électorale et, surtout, de la machine à voter dont l’usage constitue, au propre comme au figuré, un sujet à controverse.
La polémique est telle qu’à tout point de vue, le processus électoral exige que les acteurs se déterminent pour y participer ou, carrément, y renoncer.
Des moyens, il faut les mobiliser. Mais, avant tout, les garanties mutuelles, pour stabiliser les enjeux. En plus, il faut du temps pour les préparatifs pour atteindre les objectifs. Or, à ce niveau-là, les jours passent si vite que le processus électoral en question risque, lui-même, avant de penser à toutes les conditionnalités, de coincer un bon nombre d’acteurs politique dans une nasse. Décidément, l’étau va sérieusement se resserrer autour de tous ceux qui n’ont pas encore pris de dispositions face à ce coûteux, risqué et harassant processus électoral.
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