Economie
Le géant suisse des matières premières Glencore a déclaré ce mercredi avoir constitué un comité spécial pour répondre à une récente injonction de la justice américaine. Le Département de la justice (DoJ) exige depuis le 3 juillet des garanties de la conformité des pratiques du groupe aux lois contre la corruption et le blanchiment d'argent, concernant ses activités au Nigeria, en République démocratique du Congo (RDC) et au Venezuela depuis 2007.
Le comité sera supervisé par le président de Glencore en personne, le Britannique Tony Hayward, l'ancien patron du groupe pétrolier British Petroleum (BP), et deux autres membres du conseil d'administration l'Allemand Leonhard Fischer et Mme Patrice Merrin, a indiqué le groupe dans un communiqué.
"L'entreprise va coopérer avec le Département de la Justice [DoJ]", a déclaré Tony Hayward, cité dans le communiqué.
Début juillet, le groupe basé à Baar, dans le canton suisse de Zoug, a reçu une assignation du département américain de la Justice exigeant qu'il fournisse des documents et autres enregistrements en application de la loi sur les Pratiques de corruption à l'étranger et des règles de blanchiment d'argent.
Les documents demandés sont liés aux activités commerciales de Glencore au Nigeria, en République démocratique du Congo et au Venezuela pour la période allant de 2007 à aujourd'hui.
L'action du groupe avait été fortement chahutée suite à cette annonce. Dans les jours suivants, Glencore a dévoilé les détails d'un vaste rachat d'actions, voté en mars lors de l'assemblée générale, ce qui a contribué à stabiliser le cours.
Le groupe, actif à la fois dans l'extraction minière et le négoce des matières premières telles que le cuivre, le zinc ou le pétrole, est basé en Suisse mais est coté à la Bourse de Londres.
Les activités de Glencore en République démocratique du Congo ont été mises en cause à plusieurs reprises. Elles avaient notamment été citées dans les Paradise Papers, l'enquête menée par le consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).
En décembre 2017, l'ONG suisse Public Eye avait de son côté déposé une dénonciation pénale auprès du ministère public de la Confédération suisse concernant les activités de Glencore dans le pays, appelant le procureur à ouvrir une enquête pour déterminer si le groupe "a failli, en tant que société, à prévenir des comportements illicites".
Relation avec le pouvoir de Kinshasa
L'autorité anticorruption britannique avait ouvert en mai une enquête les relations entre Glencore et l'homme d'affaires israélien, Dan Gertler, et ses contacts avec les dirigeants du pays. (© FT)
En mai, l'agence Bloomberg avait rapporté que l'autorité anticorruption britannique (Serious Fraud Office, SFO) était sur le point d'ouvrir une enquête officielle sur les activités de Glencore en RDC. L'enquête porterait en particulier sur les relations du groupe suisse avec l'homme d'affaires israélien Dan Gertler et ses contacts avec les dirigeants du pays.
Dan Gertler est étroitement lié au président congolais Joseph Kabila. Il a été mis en cause dans des enquêtes pour corruption par les autorités américaines et britanniques. Les Etats-Unis lui ont infligé une sanction en décembre dernier.
Mi-juin, Glencore avait annoncé qu'il avait trouvé un accord pour régler un litige avec deux sociétés dans le pays affiliées à son ancien partenaire d'affaires, le milliardaire israélien Dan Gertler, dans le collimateur des autorités américaines.
M. Gertler est visé depuis décembre 2017 par des sanctions imposées par le Trésor américain qui a mis en cause son amitié avec le président congolais Joseph Kabila, qui lui a permis d'amasser une vaste fortune par le biais de transactions "opaques et corrompues".
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Les Etats-Unis exigent que le groupe suisse prouve que ses activités au Nigeria, en République démocratique du Congo (RDC) et au Venezuela soient bien conformes.