Politique
Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire entend couper l’herbe sous les pieds des politiciens en quête de militants même sur des sites universitaires. Pas d’activités politiques dans les universités et instituts supérieurs pendant cette période de fièvre électoral, rappellent le ministre de l’ESU.
Les Congolais iront aux urnes le 23 décembre 2018 pour les élections combinées de la présidentielle et des législatives nationales et provinciales. A trois mois de la tenue de ces scrutins, les acteurs politiques affûtent les armes pour affronter, du 21 novembre au 21 décembre, les militants dans le cadre de la campagne électorale officielle conformément au chronogramme de la Commission électorale nationale indépendante
Conscient du danger qui guète les sites universitaires alors que le processus électoral prend sa dernière ligne droite, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire(ESU), Steve Mbikayi, met en garde quiconque va organiser les manifestations politiques sur le campus des étudiants. Dans un échange avec les représentants des étudiants des différentes institutions universitaires de Kinshasa, le jeudi 6 septembre dans son cabinet de travail, Steve Mbikayi a insisté sur l’apolitisme du milieu universitaire. Il a rappelé à ses interlocuteurs, rapporte l’ACP, les textes légaux qui consacrent la non politisation des institutions universitaires, soulignant la nécessité de les appliquer de manière « stricte ».
« La politique n’est pas interdite à un étudiant ou au personnel de l’université mais elle se fait en dehors du site universitaire qui a un caractère purement scientifique », a-t-il fait savoir. Le ministre Steve Mbikayi a amorcé depuis le début de cette semaine une série d’échanges avec les différents corps des établissements de l’ESU, pour évaluer l’année académique 2017-2018 et préparer en toute quiétude l’année 2018-2019.
Il reste à savoir si le ministre de l’ESU saura réellement tenir durant ce processus électoral les manifestations des acteurs politiques hors des sites universitaires. C’est un challenge qu’il se lance quand on sait que les universités et les instituts supérieurs sont des vraies pépinières des acteurs politiques qui n’hésitent pas, par des manifestations souvent dissimulées, non seulement recruter les étudiants mais aussi battre campagne dans les universités.
Le ministre de l’ESU devrait tout aussi interpeller les professeurs, chefs de travaux et autres assistants qui sont candidats aux prochaines élections à s’interdire de battre campagne, sous aucune forme, sur les sites universitaires. Au regard des listes provisoires publiées par la Centrale électorale, il y a bel et bien des professeurs d’universités tant à la présidentielle qu’aux législatives nationales et provinciales. La tentation du personnel académique engagé dans la politique a toujours été de battre campagne chez ceux qu’ils considèrent comme leur base naturelle, les étudiants. Et cela commence déjà dans les auditoires pendant les cours.
Steve Mbikayi aura fort à faire surtout avec tous ces instituts supérieurs privés qui pullulent dans les grandes villes de la République démocratique du Congo et qui sont souvent hors de tout contrôle du pouvoir public.
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