Politique
On l’attendait hier lundi 15 octobre à Kinshasa, mais l’attente a été longue et vaine. Annoncé au XIème Sommet de la Grande Commission mixte République démocratique du Congo - Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa n’a plus fait le déplacement, comme convenu, semant ainsi les doutes dans le chef des parties prenantes à la Commission.
Jusqu’hier après-midi, les officiels congolais avaient pris toutes les dispositions pour accueillir le Président sud-africain. L’hôte de Kinshasa allait, dès sa venue, avoir des entretiens avec son homologue congolais, Joseph Kabila, avant d’avaliser solennellement les décisions prises par les ministres des deux pays, après examens et recommandations des experts des deux parties.
Et voilà que très tard dans la soirée, la nouvelle est tombée comme un couperet : "Cyril Ramaphosa ne pourra plus effectuer le déplacement. Il ne sera pas non plus au pays ce mardi", a révélé une source proche des officiels congolais au journal Forum des As.
"UN PROBLEME D’AGENDA"
Des sources concordantes précisent qu’il y aurait encore, pendant ce temps, des discussions autour de grands projets comme celui du barrage d’Inga. Or, quand les chefs de l’Etat se rencontrent, c’est d’abord pour finaliser les grandes options prises par les ministres, sur base du travail des experts.
Des sources proches du vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères jouent toutefois à l’apaisement. Elles rassurent que tout est mis en œuvre pour préparer une rencontre au Sommet dans les tout prochains jours.
D’autres sources cependant évoquent "un problème d’agenda" au niveau des deux chefs d’Etat. "Qu’est-ce à dire pour une venue qui était pourtant confirmée ?", s’interroge un diplomate. L’expression "problème d’agenda" paraît plutôt bien cacher quelques divergences entre Kinshasa et Pretoria - par le temps qui courent - pas seulement techniques. ll n’est pas exclu que le calendrier politique congolais ait quelque chose à avoir avec cet ajournement de la venue de Cyril Ramaphosa.
PRETORIA, UN MEDIATEUR RASSURANT…
Première puissance de la SADC, l’Afrique du Sud, on le sait, joue un rôle notable dans les crises politiques congolaises. "La Nation Arc-en-ciel s’est récemment fait remarquer en accueillant, de prime abord, les ténors de l’Opposition congolaise, et ensuite une délégation de la Majorité au pouvoir, conduite par le Dauphin Emmanuel Ramazani Shadary", indique un analyste politique.
Un rôle comme celui joué par Nelson Mandela lors des négociations d’Outeniqua en 1997, entre le Marechal Mobutu affaibli et son futur tombeur Laurent-Désiré Kabila. C’est le cas également lors des négociations de Sun City en 2002 et 2003. Assises qui ont débouché sur l’Accord global et inclusif, et prélude à la Constitution actuellement en vigueur en RDC.
Dans tous les cas, on en saura un peu plus sur ce dossier cet après-midi à l’occasion de la Communication à la presse que compte faire le VPM She Okitundu à Kinshasa.
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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors d'une visite de travail à Kinshasa, le 11 août 2018. (© Présidence)