Afrique
Abdoulaye Hissene, leader de l'ex-Séléka et actuel président du Conseil national de défense et de sécurité (CNDS), une formation militaire regroupant différents groupes armés de l'ex-Séléka se veut catégorique.
« Les représentants de l'Etat en poste dans les zones occupées par les groupes armés de l'ex-Séléka ont 48 heures pour partir de ces zones », a-t-il déclaré au téléphone à l'AFP
Vendredi soir, le président de l'Assemblée, Karim Meckassoua, a été destitué par les députés centrafricains.
Karim Meckassoua est le député du troisième arrondissement de la capitale, Bangui, qui comprend le PK5, le quartier abritant la majorité des musulmans de
Bangui.
Sa destitution est « illégale », a dit Abdoulaye Hissène à l'AFP, ajoutant qu'il « n'a commis aucune faute grave qui justifie qu'il soit destitué par ses pairs ».
Les députés centrafricains ont voté vendredi à la majorité la destitution du président de l'Assemblée nationale, Karim Meckassoua. Son élection au perchoir en 2016 était considéré comme un symbole de réconciliation en Centrafrique.
Le président de l'Assemblée nationale centrafricaine, Karim Meckassoua, a été destitué vendredi 26 octobre au soir par les députés. Selon l'AFP, 98 députés ont voté pour sa destitution, 41 contre et un député s'est abstenu, après plusieurs heures de débat.
Symbole de réconciliation
Karim Meckassoua
Karim Meckassoua est le député du troisième arrondissement de la capitale Bangui, qui comprend le PK5, le quartier abritant la majorité des musulmans de Bangui.
Après le déferlement de haine entre rebelles de la coalition Séléka à dominante musulmane et groupes antibalaka prétendant défendre les chrétiens à partir de 2013, son élection au perchoir en 2016 était considéré comme un symbole de réconciliation en Centrafrique, dirigée par un chrétien, Faustin-Archange Touadéra.
Mais dans ce pays où l'influence politique reste en partie communautaire, les relations entre les deux hommes n'ont jamais été bonnes. En 2017, des rumeurs de coups d'État avaient circulé, des proches de M. Touadéra n'hésitant pas à accuser publiquement M. Meckassoua.
Le 23 octobre, plus de 400 personnes, dont de nombreux habitants du PK5, avaient manifesté du quartier musulman jusqu'au quartier général de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) pour protester contre la procédure de destitution du président de l'Assemblée. Celle-ci avait été lancée mi-octobre par une pétition, signée par 95 députés sur 140.
Selon le règlement de l'Assemblée, après réception de la pétition, un vote devait avoir lieu et recueillir au moins les deux tiers des voix des députés, soit 93, pour que M. Meckassoua soit destitué.
Il était accusé par ses détracteurs d'avoir "confisqué des dossiers essentiels pour les députés", selon Mathurin Dimbélet Makoé, deuxième vice-président de l'Assemblée, évoquant mi-octobre devant la presse une "opacité dans la gestion des finances" de l'Assemblée.
Selon plusieurs députés interrogés par l'AFP, la pétition et la tentative de destituer M. Meckassoua pourraient avoir été pilotées par la présidence centrafricaine, qui souhaiterait placer un de ses fidèles à la tête de l'Assemblée.
Des tirs épars et qui ont cessé après quelques minutes avaient été entendus vendredi soir au PK5.
Copyright de l’image Getty Images Image caption Des manifestants pro-Meckassoua dans le quartier PK5 a Bangui
D'autres tirs sporadiques ont été entendus vendredi dans la soirée à Bria et Bambari, deux villes où sont présents des groupes armés liés au CNDS, selon l'ONU, sans qu'un lien clair puisse être établi avec la destitution de Karim Meckassoua.
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