Jean-Marie Muanda (MLDC) contre la présence des "détourneurs" et "tueurs" dans le prochain gouvernement

Au cours d'un entretien à bâtons rompus avec MCP, ce mercredi 27 février 2019, le président national du Mouvement pour la Libération de la Démocratie et le Développement du Congo (MLDC), a réaffirmé son soutien au président de la République démocratique de Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et a souhaité plein succès à son prochain gouvernement en gestation.

Concernant les personnalités qui ont détourné les deniers publics, tué et menti le peuple, Jean Marie Muanda réfuse catégoriquement de les revoir de nouveau au gouvernement comme premier ministre ou ministre. « Nous ne laisserons jamais que les gens qui ont détourné et menti le peuple reviennent aux affaires. Le président sortant Kabila avait un jour dit, devant vous la presse, que son grand échec était le fait de ne pas avoir changé l’homme zaïrois en Congolais. Il avait même dit que dans son entourage, il n’avait pas 15 personnes qui pouvaient entrer dans sa philosophie », a-t-il rappelé.

Saluant la passation paisible et apaisée du pouvoir dans notre pays, pour lui, il s'agit de la consécration de l’alternance démocratique en RDC, et son beau retour au concert des grandes nations. "Cette pratique démocratique n’est pas un cadeau mais le couronnement d’une longue lutte pour un Etat de droit", a-t-il appuyé.

Au sujet de nouvelles sanctions américaines contre certaines personnalités congolaises, notamment le président de la CENI, le président du MLDC et coordonnateur du regroupement politique CODE, n’a pas voulu faire trop de commentaires. « Si les grandes puissances ont pris cette décision, je ne sais pas quoi dire. C’est vrai qu’ils ont des preuves et moi entant que combattants d’antivaleurs, je ne peux que saluer cela », a-t-il expliqué.

Face aux va-t-en guerre qui réfuse de reconnaitre le choix de la majorité des Congolais, il explique qu'en démocratie on discute, mais c’est le droit qui prime. « Par ailleurs, il faut se rassurer que ce n’est pas le remaniement comme peuvent le penser certains, mais un changement effectif du régime. Donc c’est la troisième république qui est passée et nous sommes au début de la quatrième république, un Etat de droit ».

Jean Marie Muanda, enfin, estime que la quatrième république ne devrait pas être la continuité de la troisième aussi longtemps qu'elle est complètement caractérisée par les antivaleurs et la médiocrité, tel que l'a déclaré l’église catholique. Ses caracteristiques: les arrestations arbitraires, la corruption généralisée, la force qui s’impose et qui prime et les injustices, etc.

Le président national de MLDC, a évoqué parmi ces injustices, le cas de la Regideso qui, avec ses compteurs déjà abimés, tariffe forfaitairement les abonnés avec exagération et d’une manière injuste. "Lorsqu’on sait que l’eau même fournie par cette usine d’eau n’est totalement pas potable. La Société nationale d’électricité n’est pas du reste, elle ne sert que 20% ses abonnés et dans d’autres milieux, les gens passent même plusieurs semaines sans électricité, mais sont sommés à payer cher leurs factures".