Sud-Kivu: 5 personnes tuées ce lundi à Uvira

5 personnes ont été tuées dans la ville Uvira ce lundi 8 avril 2019. C’est ce qu’annonce la Nouvelle Société Civile axe Sud de la province du Sud-Kivu.

D’abord, la nuit de dimanche entre 0 heure et 1 heure du matin du lundi 8 avril 2019, quatre maisons ont été la cible des voleurs à mains armées.

Ces bandits ont abattu Monsieur Papy Alphani, casseur des pierres de son état. Ils ont aussi blessé par machette le chef d’avenue Mutiki de l’avenue Kijaga, le Président des jeunes du Quartier Kabindula et la femme du défunt, Suzana Mutende tabassée par ces malfrats au cours de cette attaque.

Le coordonnateur de la Nouvelle Société Civile axe Sud Willy Seremba renseigne que les habitants en colère ont réussi à mettre la main sur 8 présumés bandits. 4 ont été lynchés par ces habitants et sont morts sur le lieu.

«4 sont morts à l’instant et 4 autres sont blessés grièvement et sont dans les mains de la Police Nationale Congolaise Urbaine, une arme AK 47 appréhendée par des jeunes et un autre présumé bandit remis dans la main du Maire de la Ville d’Uvira», explique Willy Seremba Coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise.

Une insécurité aux allures inquiétantes

Le territoire et la ville d’Uvira sont en proie à l’insécurité depuis plusieurs mois. Meurtres, assassinats, braquages et autres actes d’insécurités sont enregistrés du jour au lendemain.

Le 23 février 2019 par exemple, des hommes armés non identifiés ont abattu Madame Jacqueline Namahorombo d’une soixantaine d’années sur avenue Lumumba, village Kigongo, groupement Kalungwe, chefferie des Bavira.

Le 10 mars 2019, à 20 heures, un homme armé a fusillé Madame Antoinette Nalugezi Nabyamo mère de 6 enfants âgée de 54 ans, elle a succombé de ses blessures. Une scène qui s’est déroulée sur avenue Mont Ngaliema, quartier Kakombe, commune de Mulongwe, ville d’Uvira.

Ces assassinats s’ajoutent aux cas d’enlèvement décriés par les structures de la Société Civile.

D’ailleurs, ce même 10 mars 2019, dans les escarpements de Nyakandongo, les hommes de Buhirwa ont enlevé monsieur Constant pour une destination inconnue et demande et exigeaient une rançon de 2000$ avant sa libération dans le village Bwesho, groupement Lemera, chefferie des Bafuliiru. Deux jours plutôt, c’est-à-dire le 8 mars dans les après-midi, des hommes d’un certains Michel un sujet burundais avaient enlevé un fermier dans le village Lubarika, groupement Itara Luvungi. Il avait été libéré le 10 mars après versement d’une rançon de 1500 dollars américains.

Les structures de la Société Civile qui nous livrent ces informations appellent les autorités à trouver des solutions à cette insécurité qui fait des victimes. Ils demandent par ailleurs que l’autorité mette fin à la circulation des armes légères et à petit calibre dans cette région.