Approvisionnement en eau potable : le calvaire des Kinois !

Le problème d’approvisionnement en eau potable de la Régie de distribution d’eau (Régideso) se pose avec acuité dans la ville de Kinshasa. En effet, dans certaines communes, les robinets sont à sec tandis que dans d’autres l’eau coule par intermittence, causant  ainsi des désagréments dans de nombreuses familles  Car les mères, accompagnées de leurs enfants, parcourent de longues distances à pied en quête d’eau, munies de bidons de 5, 20, voire 25 litres. Ou encore des bassines à la tête. C’est un parcours du combattant  pour se procurer l’eau potable.

Dans la commune de Bandalungwa, constate-t-on, la coupure d’eau intervient le matin, au quartier Moulaert, obligeant la population à attendre jusqu’aux heures tardives pour se procurer l’eau potable de la Régideso. On peut encore comprendre  pour des personnes qui peuvent prendre leur mal en patience pour attendre  longtemps que l’eau jaillisse des robinets, cela n’est pas le cas pour des personnes vulnérables. Dès que l’eau jaillit du robinet, les gens se précipitent pour s’en procurer. Et l’on assiste souvent à des bagarres entre des femmes incapables de contenir leurs émotions.

« Nous vivons chaque jour  un véritable calvaire. Si vous ne constituez pas une provision d’eau, vous ne saurez comment faire la lessive, vous lavez et boire de l’eau », s’est lamentée une mère de famille qui a requis l’anonymat. Avant de rappeler que le secteur Moulaert n’éprouvait pas, dans le passé, des problèmes d’approvisionnement en eau et que la situation qui prévaut actuellement oblige les gens à « errer », à l’instar des gens d’autres communes,  pour se procurer de l’eau potable là où ils peuvent en trouver. 

« Ce qui est malheureux », a-t-elle regretté. Interrogé, le chef de la Régideso de la Duk/Centre du secteur Moulaert, a imputé l’interruption de la fourniture d’eau aux problèmes techniques liés aux  travaux qui s’effectuent, se rapportant à la pose de nouveaux tuyaux. Laquelle perturbe la distribution d’eau quotidiennement. « Nous sommes obligés de temps en temps d’interrompre la fourniture d’eau pour faciliter notre tâche », a-t-il lancé avant de promettre la régularisation de la situation à la fin des travaux.

Dans la commune voisine, c’està-dire à Kintambo,  les robinets sont à sec sur l’avenue Luadi, au quartier Tshinkela, depuis le mercredi 17 avril. A ce jour, les habitants de cette avenue  sont confrontés à cette situation. Faire la vaisselle, la lessive, prendre un bain ou brosser les dents devient  un casse-tête et cela exige qu’on fasse de la gymnastique. Les habitants de  cette avenue ont, d’autre part, déploré le fait  qu’ils n’aient pas été prévenus par  la Regideso avant  l’interruption  d’eau potable. Cela pour leur permettre de prendre des précautions.

Conséquence : se procurer de l’eau potable pose problème  ces derniers temps pour la population, obligée  d’aller chercher de  l’eau potable  dans les avenues voisines.  « Où parfois, il faut délier sa bourse pour se procurer l’eau potable, a fait savoir  Mme Mina Kalenga, une habitante de l’avenue Luadi. « Jusqu’à ce jour, la si tuation demeure inchangée »,  a-t-elle poursuivi avant de signaler qu’entre-temps, la Regideso  envoie à ses abonnés les factures de consommation d’eau. « Nous sommes des humains et  ne pouvons vivre sans eau. Car l’eau, c’est la vie, dit-on. Elle répond à plusieurs besoins dans la vie. Nous espérons que la Regideso trouvera une solution  dans les meilleurs délais », a plaidé  Mme  Mina Kalenga.