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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Tour de France : Egan Bernal, l'avènement d'un prodige "à l'ancienne"

2019-07-28
28.07.2019
2019-07-28
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Egan Bernal, lauréat de l'édition 2019 du Tour de France. Marco Bertorello, AFP

Vainqueur de son premier Tour de France à tout juste 22 ans, le Colombien Egan Bernal fait souffler un vent de fraîcheur sur le cyclisme. Grimpeur ultra-talentueux, il a rappelé que le cyclisme était autant une affaire de panache que de puissance.

Les rêves de sacre français et de doublé gallois ont fait long feu sur le Tour de France 2019. Un temps vivaces, ils se sont brisés sur l'autel de la jeunesse, puisque c'est un prodige d'à peine 22 ans qui est venu coiffer au poteau tous les cadors du vélo de cette fin de décennie. Un âge auquel les futures stars s'aguerrissent habituellement dans l'ombre des leaders chevronnés.

C'est sans doute le destin que l'on prédisait il y encore une saison ou deux à Egan Bernal, qui avait le profil parfait pour rester dans le sillage de son capitaine de route, Geraint Thomas : un indéniable talent, une discrétion absolue, et un rôle de lieutenant de luxe qui sonnait déjà comme une jolie promotion pour ce grimpeur dur au mal.

Mais à avaler les kilomètres sur le Tour 2019 sans jamais faiblir, le Colombien s'est découvert un appétit d'ogre. Quinzième de la Grande Boucle en 2018, il a gravi tous les échelons d'un coup, pour s'offrir sur les Champs-Élysées la plus belle victoire d'une carrière encore naissante. Un succès décroché certes sans victoire d'étape, mais avec un certain panache, lorsqu'il a dynamité le groupe des favoris sur les pentes de l'Iseran, arrachant de haute lutte le maillot jaune au soir d'une 19e étape dantesque qu'il aura dominée de la tête et des épaules.

Progression fulgurante...

Un costume de patron qu'il n'avait alors jamais endossé de la sorte, même si sa trajectoire au sein du peloton n'en a pas moins été fulgurante. Il y a trois ans à peine, il n'était qu'un joyau qui brillait sur les routes italiennes, sous le maillot plutôt confidentiel de la formation Androni Giocattoli. L'un de ces grands espoirs qui attisait la curiosité des écuries de l'UCI World Tour, la "première division" du cyclisme mondial. Et c'est la toute puissante Sky Team – aujourd'hui Ineos – qui a raflé la mise, en 2017, en s'appuyant sur sa surface financière pour convaincre le coureur et son entourage de faire le grand saut.

Le choix de l'écurie britannique s'avèrera rapidement payant. Au sein du cocon, Bernal fait ses gammes à vitesse grand V. Lauréat du Tour de l'Avenir – le Tour de France espoirs – en 2017, il est aligné contre toute attente au départ de la Grande Boucle 2018. Et c'est dans la peau d'un équipier modèle qu'il assiste au triomphe de son leader, Geraint Thomas.

Puis tout s'accélère en 2019. Brillant vainqueur Paris-Nice en mars, il est propulsé tête d'affiche du Giro d'Italia avant de devoir faire un trait sur le maillot rose, invoquant une fracture de la clavicule à une semaine du départ. Son programme est chamboulé, le Tour de France devient une alternative de luxe. Rapidement de retour sur le vélo, il adapte sa préparation et confirme très vite qu'il est proche de son pic de forme, en s'imposant au terme du Tour de Suisse, à la mi-juin.

... et consécration précoce

À l'aube du Grand départ du Tour de France 2019, le samedi 6 juillet, Egan Bernal est à la fois le plus grand rival et l'atout maître d'un Geraint Thomas qui rêve de redite. Un double rôle que même le manager de l'équipe, Dave Brailsford, se plaît à entretenir. "Geraint [Thomas, NDLR] et Chris [Froome, NDLR] arrivaient à la fin de leur meilleure période et, de mon côté, je cherchais un nouveau Chris Froome", confiait-il déjà après une semaine de course, et alors que Thomas était pourtant toujours le leader désigné de sa sélection. Comme si, au fond de lui, le Gallois avait compris que son compatriote n'était pas forcément le plus à même de triompher sur les routes du Tour.

La vérité du bitume a suffi à balayer les doutes : 3 480 kilomètres plus loin, le Gallois a effectivement baissé pavillon devant la fougue de son jeune équipier, désormais seul leader d'une formation qui a remporté tout de même sept des huit derniers Tours, et avec quatre coureurs différents.

Saveur d'antan

Alors, certes, ce Tour 2019 est le premier qui voit triompher la formation britannique grâce à un coureur d'une autre nationalité. Mais même s'il n'est pas issu du sérail comme les Wiggins, Froome et autres Thomas, Bernal peut justement constituer une opportunité pour Ineos. Pour la première fois depuis 10 ans et le dernier triomphe de Contador, un coureur au profil de pur grimpeur (1,74 m, 60 kg) est en passe de devenir la tête d'affiche du cyclisme mondial, et ce alors que le public manifeste de plus en plus ouvertement son aversion pour les profils de rouleurs qui "grimpent aux watts", sans se soucier du spectacle.

En bon VTTiste qu'il fut dans les catégories junior, Bernal ne rechigne pas à passer à l'attaque dès que la route s'élève. Mieux, il est naturellement programmé pour cela, depuis qu'il a fait ses premiers tours de roues aux abords de Zipaquira, dans les hauteurs (2 600 m d'altitude) de sa Colombie natale. Une bouffée d'air frais dans ce cyclisme moderne dont les leaders ne jurent plus que par les compteurs de puissance. Conjugué au fait qu'il pourra bénéficier du soutien d'une structure disposée à mettre les moyens pour lui fournir une équipe de premier ordre, tout indique qu'à 22 ans, il peut se prendre à rêver d'un long règne sur les routes.

 


France 24 / MCP, via mediacongo.net
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