Provinces
Dans sa correspondance signée le vendredi 30 août à Matadi dont copie réservée notamment à la présidente du bureau de l’Assemblée nationale, Atou Matubuana Nkuluki signifie aux députés nationaux du Kongo central son regret, « en toute responsabilité et objectivité », de ne pas pouvoir prendre acte de leur intention de marcher.
« J’ai reçu en ampliation, en cette même date du 29 août 2019, deux correspondantes adressées au Maire de la ville de Matadi, émanant de la Dynamique des sportifs de Matadi et de l’Union des cambistes de Matadi informant ce dernier de leur intention d’organiser également une marche, cette fois, en soutien à l’Exécutif provincial », se justifie le gouverneur Atou Matubuana Nkuluki.
Considérant les objects opposés de ces intentions de marche, la coïncidence des dates ainsi que la quasi-identité de l’heure et de l’itinéraire à emprunter, le gouverneur du Kongo central se dit objectivement contraint de se réserver quant à l’approbation de ces activités.
Ainsi, Atou Matubuana Nkuluki demande au maire de Matadi et au commissaire provincial de la Police du Kongo central de prendre les mesures nécessaires qui s’imposent.
Députés nationaux en colère
Le jeudi 29 août dernier à Kinshasa, le caucus des députés Kongo avait « exprimé son indignation face aux images innommables sur le net autour du vice-gouverneur de notre chère province » et exigeait, « des instances compétentes, de diligenter une enquête indépendante et objective pour faire la lumière autour de cette affaire ».
Ce caucus avait souhaité que « des responsabilités soient établies et que des sanctions soient prises à la hauteur des actes commis par toutes les personnes y impliquées de près ou de loin ».
Adrien Phoba, élu de Boma, avait appelé à sanctionnerles responsables provinciaux de l’Agence nationale des renseignements et de la Police nationale congolaise, accordant même un ultimatum de 48 heures, en cas d’inaction, pour mobiliser la population des villes de Matadi et de sa ville pour « une marche de protestation, afin de solliciter leur arrestation immédiate ».
De son côté, Simon-Floribert Mbatshi Mbatshia appelait plutôt à l’apaisement entre les communautés du Bas-Fleuve et des Cataractes, reconnaissant dans cette affaire une désacralisation de la province du Kongo central.
« Nous ne pouvons pas comprendre la désacralisation de la fonction de gouverneur et de vice-gouverneur. Les deux ne sont pas dignes d’être à la tête de notre province. Il est vrai que ce qui est arrivé est l’oeuvre du gouverneur. Ils doivent tous deux dégager comme l’avait dit le Cardinal Monsengwo à propos de la médiocrité », expliquait sur TOP CONGO le député Albert Fabrice Puela, appelant « tous les fils et toutes les filles du Kongo central de sortir [ce samedi 31 août] pour exprimer leur désapprobation ».
Mimi Muyita, révoquée par le gouverneur de province
Par son arrêté pris ce jeudi 29 août à Matadi, Atou Matubuana Nkuluki a révoqué son assistante, Mimi Muyita Ankieta, en raison de son implication dans la vidéo viralement relayée sur les réseaux sociaux, où sont étalées les parties intimes du vice-gouverneur, Justin Luemba.
« Nous ne voulons pas un embrasement de notre province. C’est à travers les réseaux sociaux qu’on incrimine les uns et les autres. Mais ce qui est arrivé est arrivé. Nous devons regarder devant », avait fait savoir Justin Luemba à l’issue d’une audience lui accordée par le gouverneur Atou Matubuana qui évoque, dans la sanction infligée à son ancienne ancienne assistante, un « manquement grave aux devoirs de déontologie et d’éthique ».
Une sanction qui a énervé le président de la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants, Etudiants et Elèves (Lizadeel).
« C’est curieux que la femme qui a été victime soit révoquée de ses services parce qu’elle a dénoncé. Nous sommes dans quel pays et dans quel siècle où les femmes ne doivent plus être protégées lorsqu’elles dénoncent les hommes qui les harcèlent? », rétorque le jeudi dernier Me Gode Joseph Kayembe.
Cet activiste se dit très étonné de voir qu’une femme « n’exige l’arrestation de ce monsieur-là », allusion faite au vice-gouverneur Jusitn Luemba qu’avait indexée, pour motif de viol, l’ex-assistante du gouverneur révoquée. « Nous sommes prêts à l’accompagner pour qu’elle soit indémnisée et reprenne son travail », tranche le président de la Lizadeel.
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