Reprise des activités à l’Assemblée provinciale de l’Equateur.

La reprise totale des activités à l’Assemblée provinciale de l’Equateur, suspendues pendant cinq mois, est effective avec la cérémonie d’ouverture mardi 30 septembre à Mbandaka, de la session ordinaire de septembre 2014, principalement budgétaire.

Selon M. Jean Gontran  Ibambe  Demodetdo, président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur qui présidait la cérémonie d’ouverture, c’est depuis le 22 avril dernier que son institution avait été fermée sur ordre du conseil des ministres qui avait suspendu ses activités pour motif d’une crise en gestation.

Cette mesure, a-t-il rappelé, a été  totalement levée en vue de permettre à la première institution provinciale, à l’instar de toutes les autres assemblées provinciales du pays, de s’atteler aux travaux de cette session de septembre, principalement budgétaire. Il a saisi cette occasion pour remercier notamment la population, la société civile, les confessions religieuses et quelques élus de la province de l’Equateur d’avoir plaidé pour la reprise des activités de l’Assemblée provinciale.

Le pardon de l’Assemblée provinciale

Par la même occasion, M. Ibambe a tenu, au nom de l’Assemblée provinciale de l’Equateur, à pardonner tous ceux qui ont contribué négativement et sans raison valable à obtenir la suspension de ses activités voire même de sa dissolution.

Il a témoigné la reconnaissance de l’organe délibérant provincial au Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange et au gouvernement de la RDC pour la levée de cette mesure de suspension, en vue de préserver la paix à la fois comme gage et facteur de développement, surtout pour la province de l’Equateur qui accuse beaucoup de faiblesses par rapport aux indicateurs y relatifs.

A cet effet, il a affirmé que « c’est le non respect des textes légaux » par les gouvernants qui est la principale cause de perturbations du climat apaisé au sein des institutions politiques à l’Equateur.

D’où, a souligné M. Ibambe, le refus de fois volontaire et délibéré d’observer les attributions de chaque institution clairement définies par le législateur qui créent des frustrations, lesquelles engendrent des conflits susceptibles de se transformer en crise.

En définitive, c’est la crise de compétence qui énerve la paix entre les institutions provinciales et ou au sein de ces institutions, a-t-il dit en substance.

Collaboration avec l’Exécutif provincial

 Le président du Bureau permanent a aussi recommandé entre autre la collaboration avec l’Exécutif provincial afin de garantir les intérêts de la province de l’Equateur dans le strict respect des attributions de chaque institution, mais aussi par la promotion de la bonne gouvernance à travers des mécanismes rigoureux de contrôle afin de s’assurer du respect des règles d’une saine gestion.

A en croire M. Ibambe, la bonne gouvernance leur éviterait la gabegie financière, le détournement des deniers publics, l’enrichissement illicite et sans cause, la corruption, la concussion, la fraude fiscale, etc, tandis que le respect des textes légaux leur épargnerait du népotisme, du clientélisme politique, de spoliation des biens publics et de l’impunité.

Pour lui, sans la bonne gouvernance et sans le respect des textes de lois, la relance de la province de l’Equateur vers le développement serait illusoire voire utopique. Enfin, il en a appelé au sens de responsabilité des députés provinciaux aux fins d’examiner sans complaisance le rapport d’exécution du budget passé au premier semestre et les prévisions budgétaires 2015 à être déposés.

Aux membres de l’Exécutif provincial, il les a exhortés à l’émulation, à l’innovation, à l’excellence et d’éviter toute compromission dans la gestion des affaires publiques. Auparavant, il avait exprimé les sentiments de regret suite à la mort, en l’espace de deux mois, de quatre députés provinciaux et d’un agent administratif.