Economie
Si la BAD est disposée à allouer des appuis budgétaires conséquents à la RDC, elle attend cependant du gouvernement congolais la mise en œuvre d’une série de réformes pour « accroître son potentiel de croissance ». En séjour à Kinshasa, le professeur Freddy Matungulu, administrateur des pays de l’Afrique centrale, dont la RDC, à la BAD, reste toutefois confiant. « Le moment venu, on va s’accorder sur ce qu’il convient de faire pour permettre le décaissement de cet appui budgétaire », a-t-il éclairé, après un tête-à-tête lundi 4 novembre 2019 avec le ministre des Finances, Sele Yalaghuli.
C’est par le ministère des Finances que le professeur Freddy Matungulu, administrateur des pays de l’Afrique centrale, dont la RDC, à la Banque africaine de développement (BAD), a entamé lundi ses premières consultations à Kinshasa. A cette occasion, l’émissaire de la BAD a eu un tête-à-tête avec le ministre des Finances, Sele Yalaghuli. Un moment des retrouvailles pour celui qui a été le tout premier ministre des Finances de Joseph Kabila au début de son règne.
Ancien ministre des Finances entre 2001 et 2003, Freddy Matungulu n’a pas caché sa joie de retrouver non seulement un ministère qu’il a connu mais aussi le ministre des Finances Sele Yalaghuli avec qui il a travaillé à l’époque. « Je suis très, très content d’être là avec le ministre Sele aux commandes de cet important département ministériel », a déclaré Freddy Matungulu.
L’administrateur a par la suite circonscrit le sens des consultations qu’il mène à Kinshasa. La finalité, dit-il, c’est de s’assurer que la Banque africaine de développement est prête à accompagner les efforts de développement de la République démocratique du Congo. « Mais, c’est important, note-t-il, que le gouvernement de la RDC fixe ses priorités afin que la BAD s’aligne pour soutenir ses efforts de développement ». Le professeur Freddy Matungulu s’est dit confiant de la volonté du gouvernement congolais de s’inscrire dans la logique de la BAD. « Nous avons attendu de la bouche du ministère des Finances les priorités de la République dans différents domaines de développement socio-économiques ».
Si la BAD calque ses actions en RDC sur les cinq priorités qu’elle s’est fixées au niveau continental, à savoir « éclairer l’Afrique ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; améliorer la qualité de vie des populations en Afrique », pour le cas précis de la RDC, le professeur Freddy Matungulu a fait comprendre que la BAD se concentre en priorité sur le secteur de l’énergie, convaincu qu’ « il n’y a pas de développement sans énergie ».
Des réformes avant tout appui budgétaire
Le professeur Fredy Matungulu n’a pas manqué d’aborder le chapitre des appuis budgétaires que la RDC attend particulièrement de la Banque africaine de développement. Le plus important est que la BAD est disposée à accompagner la RDC dans ce sens. « C’est un sujet qui fait l’objet de premières concertations. Le moment venu, on va s’accorder sur ce qu’il convient de faire pour permettre le décaissement de cet appui budgétaire », a indiqué le professeur Matungulu.
La BAD s’attend cependant à ce que la RDC engage des réformes de grande envergure « Dès l’instant où le gouvernement s’inscrit dans la logique des réformes pour accroitre son potentiel de croissance, la Banque est prête à intervenir », a rappelé l’administrateur de la BAD.
Si les appuis budgétaires à la RDC restent possibles, la BAD ne va pas agir en solitaire. « Tout devra se faire dans un cadre global qui implique non seulement la Banque africaine de développement mais aussi tous les autres partenaires au développement », a fait remarquer le professeur Matungulu.
Les « High 5 » de la BAD
Dans le discours inaugural qu’il avait prononcé le 1er septembre 2015, en qualité de huitième président élu de la BAD, Akinwumi Adesina a lancé un nouveau programme pour le Groupe de la Banque qui s’appuie sur la stratégie 2013-2023. Dans son exposé, il avait présenté les cinq priorités de développement auxquelles s’attachera l’institution. Ces cinq grandes priorités, appelées également « High 5 », sont les suivantes : éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique, et améliorer la qualité de vie des Africains. Ces domaines d’intervention prioritaires sont indispensables pour la transformation de l’existence des populations africaines et cadrent donc avec le programme des Nations unies relatif aux Objectifs de développement durable (ODD).
En 2013, le Conseil d’administration de la BAD a approuvé une Stratégie décennale (SD) pour la période 2013-2022, intitulée « Au cœur de la transformation de l’Afrique », axée sur deux principaux objectifs, à savoir : la croissance inclusive et la transition vers une croissance verte. Ces objectifs seront poursuivis à travers cinq priorités opérationnelles qui se déclinent comme suit : développement des infrastructures, intégration économique régionale, développement du secteur privé, gouvernance et responsabilisation et qualifications et technologies. La SD met par ailleurs l’accent sur trois domaines d’intérêt particulier qui sont : le genre, les États fragiles, l’agriculture et la sécurité alimentaire.
La Banque relève ce défi visant à soutenir la croissance inclusive et la transition vers une croissance verte en intensifiant l’investissement et en mettant l’accent sur cinq grandes priorités, appelées le Top 5 ou en Anglais « High-5 ».
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