Société
La ville de Kananga, capitale provinciale du Kasaï central, située au centre de la République démocratique du Congo (RDC), connait ces dernières années une menace monstrueuse des érosions. Notre reporter a effectuée la ronde sur l’ensemble de la ville. Le constat est amer, pas d’avenir pour cette grande métropole si jamais le gouvernement central intervenait pour sauver l’ex-Luluabourg et ses habitants.
Plusieurs têtes d’érosions menace, non seulement le centre-ville, mais aussi les quartiers et localités de toutes les cinq communes de Kananga. Le cas le plus spectaculaire est celui de l’avenue Docteur Étienne Tshisekedi, ex-Macar.
« Imprudence et négligence »
Située en plein centre-ville et une référence pour la ville, cette voie publique est coupée en deux par une tête d’érosion qui menace déjà l’avenue Lulua qui lui est voisine, d’une part. Et d’autres part, la direction région-nord de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC), l’aéroport de Lungandu; -dans la localité de Kabanza,- l’entrée du camps militaire de l’Ecole de formation des officiers (EFO), la plus grande école militaire du pays qui forme les officiers. Ce sont là, quelques cas emblématiques parmi tant d’autres.
Aucun programme dans le cadre de lutter contre ces érosion n’est pas encore été dévoilé no conçu. Des sources concordantes considèrent que la disparition de l’avenue Dr Étienne Tshisekedi, émane de la volonté du gouvernement provincial qui aurait joué à l’imprudence et la négligence, en sous estimant la menace de cette catastrophe naturelle.
« Les travaux de ce ravin ont été entrepris par le gouvernement Kambayi. Mais depuis son investiture, le 24 mai 2019, l’actuel chef de l’exécutif provincial, Martin Kabuya et son gouvernement, n’a pas pu respecté le principe de la continuité de l’Etat pour prévenir le danger« , déplorent les kanangais.
De son côté, le gouvernement provincial attribue la faute à l’ingénieur qui avait amorcé ces travaux. Au cours d’une conférence de presse tenue, le 23 octobre 2019, le gouverneur Martin Kabuya avait déclaré que « la province n’est pas en mesure d’entreprendre les travaux de ces ravins« . Pour cela, il faudrait, selon Martin Kabuya, faire un plaidoyer auprès de maman Marth Kasalu, mère biologique du président de la république Félix Tshisekedi pour que cette dernière « demande à son fils d’intervenir pour sauver le Kasai central, comme Marie l’avait fait avec Jésus au mariage à canaan« .
Route Kananga-Kalamba Mbuji
La passivité du Gouvernement provinciale
Cette situation inquiète plus d’une personne, résidant ou pèlerin à Kananga, vu l’état de délabrement très avancé des infrastructures routières et autres dans cette ville qui devait être la capitale de la RDC. Invité à l’Assemblée provinciale pour répondre à la question orale du député Jacques Ngalamulume sur la passivité du gouvernement provincial face à cette situation, le ministre provincial des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction (ITPR), corneille Kabamba n’a pas convaincu les élus du peuple dans ses réponses. Du coup, cette question orale a été transformée en une interpellation parce que des explications fournies ne sont pas claires. A présent, la date de cette interpellation n’est pas encore connue.
Entre-temps, Kananga se meurt à petit feu. Au-delà de la vétusté des infrastructures routières qui sont menacées par des ravins, on note également l’impraticabilité de certaines routes, à chaque tombée de pluie. C’est le parcours d’un combattant! Par exemple, devant le quartier général de la MONUSCO jusqu’à plus de 300 m vers le rond point Tshibombi, à Kamayi, c’est un véritable cauchemar quand il pleut. A cela s’ajoute des tas d’immondices perceptibles le long des artères de la ville, un bel environnement pour des maladies d’origine hydrique.
Il y a aussi le pont Lueta qui facilite l’importation de certains produits en provenance de l’Angola, qui se trouve dans un état déplorable. L’état de ce pont est l’une des causes de la crise à Kananga. En plus, la route de Kalamba-Mbuji qui partage la frontière avec la province angolaise de Lunda Norte, est aussi dans le même état d’impraticabilité.
Par ailleurs, en plus d’un fort accroissement naturel de 3,3 % par an, la population de Kananga a considérablement dépassé, de 1993 à nos jours, toutes les projections en raison des déplacés du Katanga (1992-1994) et des réfugiés de guerres venus de l’est du Congo (depuis 1997). Les données de 1970 et de 1984 se fondent cependant sur les recensements de la population.
La ville de Kananga a une densité de 2 315 hab./km2 et une superficie de 84 700 hab= 847 km2. Elle comporte cinq communes urbaines: Kananga, Katoka, Lukonga, Ndesha et Nganza. Kananga, ancienne Luluabourg, est une ville de presque 2 000 000 d’habitants, située au centre de la République démocratique du Congo. Elle est la capitale de la province du Kasaï-Central et le siège du haut évêché de Kananga.
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