Société
Longtemps decrié, l’appareil judiciaire Congolais est peut-être en train de renaître de ses cendres. Cette justice sur laquelle on a été jeté l’opprobre, lave son affront. Bien que dotée d’un arsenal juridique digne de ce nom, la RDC a longtemps sombré dans le domaine juridique. Le moins que l’on puisse dire, est que le justice n’existait que de nom.
En presque 60 ans d’indépendance, le Pays n’a su relever la tête dans ce secteur. Sous les 32 ans de Mobutu, ce fut une justice partisane, infeodée au pouvoir du guide suprême qui la manipulait à sa guise. Sous Kabila fils, le Pays s’est doté d’un cadre légal : une constitution, un appareil judiciaire au grand complet, mais tout ceci n’a pas permis de parler d’un État de droit ou de l’indépendance de la justice.
Car, beaucoup d’actes posés n’ont jamais inquiété les mieux nantis. Une justice réservée à la classe basse et la classe moyenne. Ceux de la haute classe qui sont traqués, sont ceux qui se sont opposés au régime. Le procès Diomi, l’affaire Katumbi en sont des exemples palpables. Bien qu’on a crié haut et fort, qu’il s’agissait des affaires purement judiciaires, il a sauté clairement aux yeux qu’une main politique était derrière.
Cette justice qui n’a été que réservée aux opposants, alors que plusieurs membres du régime, soupçonnés des malversations financières et blanchiment des capitaux sont restés sans être inquiétés un seul instant. Même le poste de conseiller spécial de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux au sein de la présidence Kabila n’aura rien apporté. À chaque fois, le professeur Luzolo Bambi voyait ses actions freinées et jamais personne n’a été écrouée.
Pourtant, la RDC dispose d’une intelligence hors normes en matière judiciaire. Des juristes compétents, des têtes bien faites, mais qui malheureusement n’ont pas fait valoir leur compétences. D’aucun n’ignore les contradictions autour de la fin du mandat présidentiel de Joseph Kabila et le débat juridique qui s’en est suivi. Ceci a révélé au grand jour, le mal qui ronge la justice. Jamais sous les précédents régimes, un haut cadre de l’Etat n’était mis aux arrêts comme ce fut le cas avec Vital Kamerhe. Cette arrestation est perçue comme un signal fort lancé à ceux qui se croyaient au-dessus de la loi.
Ainsi, cela a permis à la justice Congolaise de recueillir, un avis favorable au sein de l’opinion publique. Dès lors, l’on croit à un véritable avènement de l’Etat de droit et à l’indépendance de la justice, une promesse de campagne du président Tshisekedi. Pourvu que cela dure et que ça ne soit pas un effet d’annonce. La justice élève une nation. Ce principe sacro-saint doit donc nous interpeller tous !
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