Economie
« En cas de force majeure, les entreprises seront obligées, qu'elles le veuillent ou pas, de mettre du personnel au chômage », déclare l'Administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
Sur Top congo FM, Kimona Bononge (Photo) soutient que « ça se passe partout, en France, en Belgique, en Allemagne... les entreprises le font (en ce temps de crise sanitaire due au covid-19). Pourquoi la RDC ferait exception ? ».
L'administrateur délégué de la FEC rapporte que « beaucoup d'entreprises (et employeurs) sont essoufflées pour le moment. Certaines risquent même de mettre la clé sous le paillasson après le confinement », prévient-il
C'est dans ce sens, annonce Kimona Bononge, que « comme une organisation patronale qui défend ses membres, nous avons saisi la ministre d'État, ministre de l'Emploi, Travail et Prévoyance sociale pour lui faire part des difficultés qu'éprouvent les entreprises ».
Il poursuit, « vous imaginez qu'aujourd'hui, il y a des sociétés qui n'ont pas travaillé depuis presque deux mois. Ces entreprises louent leurs installations. Elles emploient du personnel qu'elles doivent payer. Jusque quand doivent-elles continuer à payer les salaires de leurs agents sans fonctionner ? ».
Et pour mieux illustrer ses propos, le Chef du patronat congolais prend l'exemple « des restaurants et pâtisseries qui ne travaillent pas (alors qu'elles) louent leurs locaux. Elles ne (savent) pas payer les loyers pendant un ou deux mois et ne pourront pas continuer à payer le personnel indéfiniment, tout simplement parce qu'elles n'auront pas des recettes ».
Autre exemple, celui « des magasins des boites de conserve installés dans la commune de la Gombe, fermés depuis un mois et demi ou deux mois, dans quel état vont se retrouver leurs produits après la période de confinement ? », se désole Kimona Bononge.
La Fédération des entreprises du Congo preconise, par conséquent que le gouvernement puisse réunir intersyndical et patronat » afin que nous puissions lui expliquer le bien-fondé d'une mesure de suspension des contrats et même parfois de licenciement », dit son administrateur délégué.
Certes, « les syndicats ne voudront pas l'entendre de cette oreille », reconnaît Kimona Bononge, « mais ce ne sont pas les syndicats qui donnent des moyens pour que ces entreprises fonctionnent », lâche-t-il.
Cette sortie médiatique est intervenue au moment où la ministre de Travail interdit strictement de licenciement à cause de Coronavirus.
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