Economie
La cession d’un actif de la société des Grands Hôtels du Congo « GHC SA » est justifiée par deux impératifs, à savoir : l’exigence d’honorer les engagements avec ses créanciers et celle de la Société ACCOR de réhabiliter l’ancienne tour. Le ministre du Portefeuille a exposé sur les péripéties relatives à ce dossier. C’était au cours du Conseil des ministres du vendredi 13 juin 2020.
Le ministre du Portefeuille, Clément Kwete, a exposé à l’attention du Conseil des ministres les péripéties relatives à la cession d’un actif de la Société des Grands Hôtels du Congo « GHC SA ».
Du rapport présenté par le Ministre, rapporte le compte rendu de la 35e réunion du conseil des ministres du samedi 13 juin 2020, il ressort que la Société des Grands Hôtels du Congo est une société à capitaux mixtes au sein de laquelle la République Démocratique du Congo détient globalement 50% des parts et 50% autres pour la Société African Equities SA.
Vente en toute légalité
À en croire la source précitée, la cession de l’actif de cette Société a été dictée par deux impératifs : l’exigence d’honorer les engagements avec ses créanciers et celle de la Société ACCOR de réhabiliter l’ancienne tour. Cette cession aura été donc justifiée.
« Elle s’est passée par conséquent en toute légalité étant donné que ceux qui y ont procédé sont les instances revêtues de cette compétence, à savoir le Conseil d’Administration et l’Assemblée Générale », précise le porte-parole ad intérim du gouvernement.
Le ministre du Portefeuille avait donné son accord pour cette vente en décembre 2019, mais il avait aussi évoqué dans un courrier la nécessité de mettre en place une commission mixte entre son ministère et les Grands Hôtels pour étudier la rentabilité des investissements antérieurs de cette société qui appartient pour moitié à l’État congolais. Le résultat des travaux de cette commission n’a jamais été rendu public.
Rappelons que lors de la précédente réunion du conseil des ministres, le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi avait chargé le ministre du Portefeuille de faire un rapport détaillé sur la cession de ce terrain parce qu’elle se serait passée dans des conditions peu transparentes.
« Pas d’acheteur à bon prix »
D’après des sources proches de ce dossier, ce terrain du Grand Hôtel Kinshasa, d’une dimension de 220 000 mètres carrés a été cédé à 18 millions USD. Ce montant représente 4 millions de moins par rapport au prix du marché, quand le terrain dans ce quartier de la Gombe, l’un des plus chers de Kinshasa, se vend à plus de 1 000 dollars du mètre carré.
La justification donnée à RFI par l’un des administrateurs des Grands Hôtels du Congo, c’est que « ce terrain n’aurait pas trouvé d’acheteur à bon prix, même divisé en parcelles plus petites. Cet administrateur assurait également que la Banque mondiale et l’Unicef avaient fait des propositions à des prix moins élevés. » Ce que ces organisations démentent, assurant ne jamais avoir fait d’offre.
D’après toujours la même source, il n’y aurait pas eu d’appel d’offre car le terrain aurait été octroyé de gré à gré à l’homme d’affaires indien Harish Jagtani, proche de la famille Kabila et à sa société Modern Construction.
Sur ce terrain aujourd’hui, il y a un centre d’accueil en préfabriqué destiné des patients atteints du Covid-19. L’homme d’affaires indien a promis que les soins y seraient entièrement gratuits.
Après débats et délibérations, le rapport du Ministre du Portefeuille a été adopté avec recommandation de la prise en compte des observations formulées par les membres du Conseil.
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