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Aux États-Unis, les réseaux sociaux sont en ébullition dix jours après la mort de George Floyd, utilisés par des manifestants souvent très jeunes pour coordonner concrètement leur combat qui embrase le pays, jusqu’aux portes de la Maison Blanche.
Jeune chargée en communication, Dinanda Pramesti, 26 ans, a déposé cette semaine des sacs chargés de courses sur le trajet d’une manifestation à Washington, où comme dans plus de 140 villes du pays, des dizaines de milliers de personnes dénoncent les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales.
L’information lui a été soufflée par un collectif de jeunes de la région de la capitale américaine, qui se sont tous rencontrés sur Twitter en exprimant leur indignation au lendemain de la mort de George Floyd, un homme noir de 46 ans, sous le genou d’un policier blanc.
Réunis sous le nom « FreedomFightersDC », le groupe échange tous les jours sur une messagerie cryptée avec d’autres collectifs de la capitale américaine, Black Lives Matters en tête, pour coordonner les actions de la journée, avant qu’ils les diffusent toutes en vitesse à leurs sympathisants via réseaux sociaux, SMS et newsletters, détaille une porte-parole du mouvement.
Fournissant une information précise à des milliers de personnes, « les réseaux sociaux sont un peu le canal de l’action révolutionnaire », estime l’association, dont le mot d’ordre est « No Justice, No Peace » (« Pas de Justice, Pas de Paix »).
En une semaine, FreedomFightersDC se targue d’avoir ainsi rallié 20 000 abonnés et levé à elle seule des dizaines de milliers de dollars pour financer les cautions libératoires des personnes arrêtées durant les actions dans la capitale.
Un moyen d’information précieux
Ailleurs dans le pays, les réseaux sociaux sont tout aussi précieux pour les sympathisants de cette cause. Ces plateformes ont d’abord joué un rôle crucial dans la diffusion de la vidéo de l’asphyxie de George Floyd, qui a ravivé les plaies raciales du pays et poussé le mouvement à dépasser les frontières américaines.
À New-York, le compte Instagram @justiceforgeorgenyc, sorti de terre juste après et suivi par 117 000 personnes, annonce toutes les manifestations du jour, les lieux et les heures, et même la météo. Il invite ceux qui ne peuvent pas manifester à chanter de leurs fenêtres.
À Los Angeles, plusieurs comptes proposent une assistance juridique à toute personne arrêtée pendant une manifestation du mouvement, ou qui a été blessée par les forces de l’ordre.
Responsables politiques, sportifs et célébrités, de Beyoncé à LeBron James, Snoop Dogg à la réalisatrice Ava DuVernay, usent de leur notoriété sur les plateformes pour signaler leur propre participation à ces démonstrations, les cagnottes destinées à financer le mouvement, ou diffuser eux aussi des informations utiles au mouvement.
À l’image de l’élue Alexandria Ocasio-Cortez, dont la publication sur Instagram sur comment s’habiller et se protéger pendant les manifestations a été « aimée » plus de 550 000 fois.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
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