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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Brexit : Boris Johnson demande aux Britanniques de se préparer à un « No deal »

2020-10-17
17.10.2020
2020-10-17
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Boris Johnson

En réaction, Emmanuel Macron a estimé que « les Vingt-Sept n’ont pas vocation à rendre heureux le premier ministre de Grande-Bretagne ».

Voici enfin le moment du « drame », un classique en fin de négociations, surtout quand elles sont difficiles. Vendredi 16 octobre, dans une courte interview, Boris Johnson a affirmé qu’« au vu des conclusions du Conseil européen », il est clair que « l’Union européenne [UE] ne veut pas nous accorder un traité commercial du type Canada [le CETA, signé par Bruxelles et Ottawa] ». 

Et le premier ministre britannique d’ajouter : « Comme nous n’avons plus que dix semaines [avant que le Royaume-Uni sorte du marché commun], et que les Européens refusent de discuter sérieusement, j’en ai conclu que nous devons nous préparer le 1er janvier 2021 à des arrangements plus proches d’un accord australien », c’est-à-dire à une absence d’accord commercial spécifique – Boris Johnson ayant décidé, début 2020, de bannir le « no deal » de son vocabulaire. « Nous allons dans le même temps nous concentrer sur la lutte contre le Covid-19 et faire en sorte que 2021 soit une année de reprise et de renouvellement. »

Jeudi en fin de journée, les Vingt-Sept qui s’étaient réunis à Bruxelles n’avaient pas ménagé leur futur ex-partenaire : dans ses conclusions, en effet, le Conseil a constaté, « avec inquiétude, que les progrès réalisés sur les questions clés qui intéressent l’Union ne sont toujours pas suffisants pour qu’un accord soit conclu ». Il a invité Michel Barnier, le négociateur en chef côté bruxellois, « à poursuivre les négociations dans les prochaines semaines » et appelé le Royaume-Uni à faire « les gestes nécessaires » pour que celles-ci aboutissent.

Un texte, dont les mots avaient été pesés au trébuchet : les Européens voulaient à cette occasion réaffirmer leur unité et ne pas donner à penser à leur interlocuteur qu’ils étaient en position de fragilité. « On savait bien qu’il provoquerait une certaine exaspération » outre-Manche, commente un diplomate.

Une indifférence surjouée des deux côtés

Boris Johnson, qui avait réclamé, le 7 septembre, qu’un accord avec l’UE soit en vue au 15 octobre, n’a pourtant pas dit qu’il allait arrêter de discuter avec les vingt-sept Etats membres de l’Union, comme le redoutaient certains. Il leur a plutôt renvoyé la balle, leur réclamant de bouger. « S’il y a un changement fondamental d’approche, évidemment, nous sommes toujours prêts à écouter. »

« Il a choisi l’option pression sans rupture pour gratter des concessions », commentait alors dans la foulée un diplomate européen. Quelques heures plus tard, David Frost, le négociateur britannique sur le Brexit, allait plus loin et demandait à Michel Barnier de ne pas venir à Londres lundi 19 octobre, comme le Français comptait pourtant le faire. « Il n’y a aucune base pour des négociations à partir de lundi à Londres », déclarait un porte-parole de Boris Johnson.

Faut-il voir dans ces échanges peu amènes les prémices d’une rupture sans retour ? David Frost et Michel Barnier « ont convenu de se parler lundi pour discuter du format » des pourparlers, actuellement dans l’impasse, a indiqué un porte-parole de la Commission européenne à l’issue d’une visioconférence entre les deux hommes, vendredi.

Sans aucun doute, aujourd’hui, Londres comme Bruxelles surjouent l’indifférence. Mais, en réalité, alors que la pandémie du Covid-19 continue de faire des ravages économiques, des deux côtés de la Manche, ces derniers jours, d’autres signaux ont été envoyés et montrent une certaine volonté d’arriver à un accord.

Comme l’a dit Angela Merkel, la chancelière allemande, jeudi soir, « nous aussi allons devoir faire des compromis ». Même son de cloche chez Mark Rutte, le premier ministre néerlandais. Quant à Emmanuel Macron, qui se veut peu conciliant, il a également, à sa manière, concédé que l’Union européenne devait bouger : un accord sur la relation commerciale post-Brexit nécessite « des efforts, en particulier du Royaume-Uni », a ainsi lancé le président français vendredi. « Barnier a de la flexibilité dans son mandat », constate un diplomate.

Le sujet de la pêche, économiquement marginal, est au cœur des négociations. Boris Johnson en a fait le symbole de ce Brexit qui doit permettre au pays de « reprendre le contrôle », en l’occurrence sur les eaux britanniques auxquelles il ne veut plus que les pêcheurs communautaires aient un accès libre. Il sait par ailleurs que c’est l’un des très rares domaines où les Européens ont tout à perdre en cas de « no deal ». Enfin, à l’heure où les indépendantistes ont le vent en poupe en Ecosse, le premier ministre britannique doit être particulièrement vigilant sur ce secteur.

Contexte national tendu

Les Etats européens pêcheurs, à commencer par la France, en ont également fait un enjeu majeur. Emmanuel Macron ne manque jamais une occasion de rappeler à ses homologues européens que, le 1er janvier 2021, quand le Royaume-Uni aura quitté le marché intérieur, la première image du Brexit sera celle des pêcheurs. Il sait aussi, après les gilets jaunes, qu’il ne peut se permettre une nouvelle crise de ce type. Trop risqué politiquement à moins de deux ans des élections. « C’est un sujet tactique utilisé par les Britanniques, car en cas de « no deal » ce serait le seul sujet ou Boris Johnson pourrait dire : “j’ai gagné” », a accusé Emmanuel Macron. « Les Vingt-Sept n’ont pas vocation à rendre heureux le premier ministre de Grande-Bretagne », a-t-il ironisé.

Avant de poursuivre : « Notre principal problème, ce sont des règles de concurrence loyale. Notre proposition [au Royaume-Uni], (…) c’est l’accès au marché unique en contrepartie du respect de nos règles sanitaires, environnementales, sociales, en matière d’aides d’Etat. La proposition des Britanniques est l’accès au marché unique sans respect des règles. C’est inacceptable ».

Downing Street sait qu’il lui faut donner davantage de gages à Bruxelles, en la matière. Et accepter des règles strictes de gouvernance – on parle ici du règlement de futurs différends – d’un éventuel futur accord. Depuis que Londres a publié un projet de loi (l’Internal Market Bill), violant explicitement des parties du traité du divorce, pourtant signé par Boris Johnson fin 2019, les Européens ont « augmenté leur niveau d’exigence », constate un proche des négociations.

La déclaration du premier ministre britannique intervient dans un contexte national très tendu : cela fait près d’une semaine que Downing Street tente d’imposer un reconfinement partiel à des pans entiers du nord de l’Angleterre, où l’épidémie de Covid-19 galope à nouveau, mais qu’il a du mal à imposer ses projets. Dans ce contexte, Boris Johnson a intérêt à se montrer ferme sur le front du Brexit.


Le Monde / MCP, via mediacongo.net
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