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Le Brésil et le Mexique voient leurs économies lourdement chuter en 2020. Selon le FMI, elles vont terminer en contraction respectivement de 5,8 % et de 9 %. Tandis que la crise du Covid-19 n'est pas contenue, les fractures, sociales notamment, sont d'ores et déjà profondes.
Malgré un bilan sanitaire désastreux (150.000 morts et 5 millions de cas confirmés), la récession ne sera sans doute pas aussi profonde que prévu au Brésil. Le FMI, qui prévoyait une chute historique de 9,1 % du PIB cette année, a revu ses prévisions à la baisse : -5,8 % (dont -7 % au premier semestre), avec une légère reprise de 2,8 % du PIB l'année prochaine.
Au Brésil des risques exceptionnellement élevés
Mais les risques, souligne le FMI, sont « multiples et exceptionnellement élevés ». Pourquoi ? Essentiellement parce que le gouvernement a dépensé l'équivalent de 18 % du PIB pour voler au secours des plus démunis et ne sait plus trop comment gérer l'avenir. Car d'un côté, les déséquilibres se sont dangereusement accentués : le Fonds estime que le déficit budgétaire primaire va s'élever à près de 12 % du PIB en 2020, et que la dette brute va atteindre 100 % du PIB. Mais de l'autre, le gouvernement cherche à mettre en place une forme de protection sociale, qui permette à la fois de garantir l a popularité du président Bolsonaro sans que cela ne compromette les finances publiques.
Après plusieurs semaines de cafouillage et de luttes intestines, le gouvernement est toujours à la recherche de cette formule magique… Cela, alors que la crise sanitaire est encore loin d'être maîtrisée. Pour le FMI, il y a « un degré élevé d'incertitude hors du commun en ce qui concerne l'évolution de la pandémie ».
Les mauvais comptes du Mexique
Le Mexique ne suit pas la même tendance que le Brésil, son économie devant être particulièrement affectée par la crise du coronavirus. Même si le FMI a revu, en les améliorant, ses prévisions, il table sur une contraction de 9 % du PIB en 2020 (10,5 % prévus initialement). « Sur la base de ces projections, il faudra plusieurs années pour que l'emploi, les revenus et la pauvreté reviennent aux niveaux d'avant la pandémie », avertit le Fonds.
Dix ans d'efforts réduits à néant
L'institution de Washington estime que les progrès réalisés par le pays au cours de la dernière décennie ont été réduits à néant, et qu'à présent, « le problème de longue date de la faible croissance du Mexique semble devoir s'aggraver ».
Le président Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) a longtemps été fortement critiqué pour sa mauvaise gestion de la la pandémie de Covid-19. Il a pris des décisions sanitaires tardives et a longtemps résisté à déséquilibrer son budget pour soutenir l'activité. A présent, les autorités sanitaires font état de 800.000 cas déclarés et de 82.700 décès. L'effet sur l'emploi est très net avec environ 12 millions de travailleurs qui ont perdu leur poste, essentiellement dans le secteur informel.
Reprise à deux vitesses
Selon l'institution monétaire, une reprise à « deux vitesses » est en cours, avec un rebond de l'industrie manufacturière tiré par la demande extérieure, bien que la demande intérieure reste faible. Le président AMLO qui, avant la crise du coronavirus espérait une année 2020 dynamique grâce à son plan de relance et aux retombées de l'accord commercial avec les Etats-Unis et le Canada, doit refaire ses calculs. Le Fonds estime de son côté que le gouvernement devrait mettre en oeuvre un ensemble complet de mesures de soutien budgétaire et monétaire à court terme, et des réformes «crédibles» à moyen terme pour stimuler l'investissement et la croissance.
Car les risques qui planent au-dessus de la deuxième plus grande économie d'Amérique latine sont réels: une possible résurgence de Covid-19, une perturbation prolongée des marchés du travail, une nouvelle volatilité financière mondiale, une baisse des prix du pétrole et une croissance négative chez les principaux partenaires commerciaux.
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