FEC : Albert Yuma prend ses fonctions en ignorant le Conseil d'Etat !

A la FEC, le patronat congolais, l'indéboulonnable Albert Yuma, Président réélu la semaine dernière pour un sixième mandat de trois ans a pris ses fonctions hier en ignorant superbement l'Arrêt du Conseil d'Etat annulant cette élection. Il est investi par tout le Conseil d'Administration qui a aussi fait fi du Jugement du Conseil d'Etat qualifié ici d'"illégal" et par conséquent de nul et de nul effet.

En effet, le Conseil d'Etat saisi par l'autre postulant à la fonction que Yuma a battu à plate couture a saisi le Conseil d'Etat en alléguant la fraude et la corruption et a exigé l'annulation toutes affaires cessantes de cette élection du Président de la FEC. Ce qu'il a obtenu. On sait bien que la FEC qui est le syndicat des patrons des entreprises est de par son statut juridique une ASBL "Association sans but lucratif" enregistré au ministère de la Justice.

De ce fait, étant un fait privé, il ne peut aucunement faire l'objet de référé du Conseil d'Etat qui est le Juge administratif qui ne statue que sur les actes administratifs pris par les services publics tout comme les Instituions de l'Etat. La FEC n'est ni l'un ni l'autre. Le Conseil d'Etat s'est trompé dans son Arrêt annulant une élection qui a eu lieu dans un fait privé.

Raison pour laquelle, Albert Yuma continue à travailler imperturbablement dans ses fonctions de Président réélu. La FEC a du reste promis d'attaquer cet Arrêt du Conseil d'Etat au niveau d'autres juridictions. On ne sait pas comment cela sera possible quand on sait que les Arrêts du Conseil d'Etat n'ont pas de recours car c'est le dernier degré de la procédure administrative.

Or, là le Juge administratif s'est manifestement trompé. Il n'a aucune compétence sur le fonctionnement des ASBL en cas d'espèce la FEC. On n'avait jamais vu une telle pareille aberration judicaire contre le patronat congolais de toutes les années. La Justice n'avait jamais interféré dans une élection au patronat. Le tout puissant Jeannot Bemba Saolona, Président de l'ANEZA "Association nationale des entreprises du Zaïre " sous le régime du Maréchal Mobutu Sese Seko n'a pas connu de telles fortunes. Comment serait-il possible quand on sait que l'ANEZA était une ASBL et non un service public.

Le Conseil d'Etat est appelé à corriger courageusement son erreur qui est gravissime. Que va-t-on dire à tous ces étudiants de la Faculté de Droit de l'UNIKIN que continue à enseigner le Professeur Félix Vundwawe Te Pemako, Président du Conseil d'Etat. Le vendredi dernier, à la Faculté de Droit, le Prof Vundwawe a publié son ouvrage scientifique "Traité administratif" qui situe les procédures administratives en RDC avec des référés administratifs sur les actes administratifs.

Ce n'est pas ce que le Conseil d'Etat a fait à la FEC, une ASBL où son Arrêt annule l'élection du nouveau Président, au fait c'est l'ancien qui continue car déclaré tel par le corps électoral constitué par les administrateurs de la FEC. C'est le contraire de ce qui est stipulé dans le "Traité administratif" de Vundwawe Te Pemako. Certains observateurs estiment à tort ou à raison que c'est la personne d'Albert Yuma que cet Arrêt du Conseil d'Etat vise.

Le PA de la GCM est très proche du Raïs Joseph Kabila, chef du FCC et de la majorité parlementaire. Au début de cette mandature de Félix Tshisekedi, c'est Albert Yuma est nul autre qui était le premier "Premier ministrable" de Joseph Kabila comme chef de la majorité parlementaire dans le cadre de la coalition FCC-CACH. On a lu des tonnes d'écrits pour dénoncer sa gestion à la GCM où il est PA pour le disqualifier. Normal. Car, là c'est au niveau des Institutions de l'Etat. Mais à ce jour, c'est à la FEC qu'on tente de le faire tomber.