Démission de Ilunkamba : Muyumba et Nkanga s'en prennent à Julien Paluku

Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku a été attaqué sur la toile par le conseiller principal du Premier ministre, Patrick Nkanga et son épouse de sénatrice, Francine Muyumba pour avoir demandé au chef du gouvernement, Sylvestre Ilunga Ilunkamba de déposer sa démission.

Selon le cadre PPRD, les propos de l’ancien gouverneur du Nord-Kivu sont insidieux et manquent de décence.

« Le sens de l’État. Je regrette que des propos insidieux sortent de la bouche de mon grand-frère Julien Paluku. Le Premier ministre est un homme d’État avec une carrière scientifique et politique remarquable. Que la politique ne nous fasse pas oublier la décence », a-t-il indiqué sur Twitter.

A en croire Patrick Nkanga, le patron de l’Industrie a poussé le bouchon un peu loin, car même le président Félix Tshisekedi qui souhaite nommer un informateur, ne s’est aucunement exprimé, ni par ses canaux de communication à la suite de son entrevue avec le Premier ministre.

« Ne soyons pas plus royaliste que le roi. Ça sent la flatterie », a-t-il conseillé.

Dans la même logique, Francine Muyumba, sénatrice et épouse de Patrick Nkanga a appelé l’autorité morale du BUREC à faire preuve de l’élégance politique, de démissionner sans attendre la démission du chef du gouvernement.

« L’élégance politique aurait été de faire bon usage de vos 12 années auprès de Joseph Kabila, de démissionner sans attendre celle du Premier ministre. L’opposition fait peur. Manque de conviction quand tu nous tient », a-t-elle hurlé sur Twitter.

Ciblé par ces attaques sur les réseaux sociaux, Julien Paluku ne sait pas répondre à des militants acharnés et sans recul, indique sur Twitter un militant du Burec.

Mais, il rappelle que Paluku est un leader affirmé. Et le BUREC est une véritable machine politique. Pour sa première participation aux élections de 2018, le parti de Julien Paluku a obtenu 10 députés nationaux, 18 députés provinciaux, 1 sénateur. Le questeur adjoint de l’Assemblée nationale victime d’un accident cardiovasculaire, est membre du BUREC.

Par rapport aux Assemblées provinciales, le Burec a 8 députés provinciaux au Nord-Kivu, 5 en Ituri, 1 à Kisangani à la Tshopo ( rapporteur de l’Assemblée provinciale), 1 à Buta au Bas-Uele (rapporteur de l’Assemblée provinciale) et compte aussi un ministre national et des ministres provinciaux.

A haute voix, Paluku a appelé le gouvernement Ilunga à tirer les conséquences politiques après la chute du Bureau Mabunda. A bien lire son message sur Twitter, Julien Paluku appelle le chef du gouvernement dont il est membre, à tirer les conséquences politiques qui s’imposent.

«La vitalité de la démocratie depuis 1990 en passant par l’alternance en 2019 et la situation en 2020 est une série d’enseignements politiques. Le gouvernement doit tirer les conséquences politiques qui s’imposent», a prévenu Paluku qui rappelle que la situation politique actuelle a donné une indication précise et il faut en tenir compte au lieu de subir l’humiliation.

Il convient de signaler que la plateforme de Joseph Kabila passe une période très difficile. Depuis la déchéance de Mabunda du perchoir de l’Assemblée nationale, plusieurs cadres réclament le départ de Néhémie Mwilanya de la coordination du FCC.