Economie
''Cette semaine qui va commencer nous devrions conclure un programme formel entre le FMI et la RDC. Ce programme a été rompu depuis 2012 mais sa reprise augure des jours meilleurs", annonce Marcelin Bilomba, conseiller principal du Chef de l'État en charge de l'économie et finances, invité du Magazine face à face sut top congo fm.
"On aura 1,5 milliard de dollars en location DTS, en une fois sans contrepartie mais on peut négocier plus si d'autres pays renoncent à cela pour ceux qui en auront besoin"
Répartition du financement
''Il sera plus intelligent d'affecter 60% de ce montant pour appuyer la balance de paiement, nos réserves de change. Ça donnerait de la valeur à notre Francs congolais. Les 40% restant nous pouvons les orienter vers des projets industrialisant et porteurs de croissance économique qui pourront être rentabiliser assez facilement".
Il indique entre-temps que ''c'est à nous de faire ce choix. On ne nous l'impose pas mais nous n'allons pas l'utiliser dans les secteurs où ce serait budgétivores et où ce serait difficile de retirer quelques choses en contrepartie".
Pour lui, "on aura déjà obtenu les 1,5 milliard. C'est facile de les utiliser. Mais quand on vous demande de faire un projet, respecter des normes et des procédures pour avoir des fonds, ça c'est autre chose. On aura déjà le fonds. Et dans la manière d'allouer on peut affecter 60% pour la réserve de change et le 40% on les affecte dans d'autres projets. On a quand même un tiroir qui a beaucoup de projets".
Deuxièmement, poursuit-il, "on obtiendra 1,5 milliard en dette au taux concessionnel mais on les obtiendra en six fois. Chaque fois ce sera 250 millions de dollars américains après avoir passé des revues. C'est-à-dire qu'il viendront constater que nous avons réalisé ce qu'on s'était convenu pour décaisser à nouveau 250 millions".
Cet expert en économie estime que "dès que ce programme reprend avec le FMI, d'autres bailleurs viendront. La confiance sera rétablie et les investisseurs viendront parce que nous serons fréquentables".
Nécessité des accords avec le Rwanda
Alors que les trois accords de coopération bilatérale signés samedi 26 juin à Goma (Nord-Kivu) avec le Rwanda ne fait pas l'unanimité au sein de l'opinion, Marcelin Bilomba fait savoir que ''je n'étais pas associé dans ce projet mais ça ne me gène pas parce que le Rwanda est un voisin naturel et il le demeurera toujours. C'est un voisin naturel qui n'a pas l'or ni le coltan mais qui a une organisation. Pourquoi ne pas ouvrir le marché pour transacter avec ce voisin?".
Il rappelle que "c'est un partenariat. On aura peut-être à avoir un avantage comparatif peut-être parce qu'il y a l'énergie facilement au Rwanda. On exploiterait certaines ressources de sorte qu'on déterminerait la répartition des parts. De fois, il est mieux de faire des arrangements qui pourront assurer la sécurité que de mettre en premier l'intérêt économique. Je ne vois rien de mal".
Jeeps aux députés nationaux, une tradition
Pendant que l'information sur la remise d'un don des 500 Jeeps aux députés par le Chef de l'État scandalise certains observateurs, Marcelin Bilomba note que "c'est depuis la nuit des temps, tous les députés et sénateurs bénéficient de véhicules avec facilités de paiement. C'est-à-dire qu'on fait un montage pour qu'ils accèdent à des véhicules à crédit de sorte que s'ils n'arrivent pas à terminer le paiement à crédit, on va retenir sur les indemnités de sortie pour qu'on puisse solder la dette".
Il souligne que "mon jeune frère a fait ce montage à l'époque de Kengo wa Dondo comme président du Sénat, c'est lui qui a livré tous ces véhicules aux sénateurs et ce montage c'est moi qui l'ai fait. C'est la même chose aujourd'hui. C'est le même montage".
Il fait savoir également que "la République n'a pas le moyen de se permettre d'acheter 500 véhicules pour les députés. C'est l'accès au financement innovant. C'est là où nous les congolais nous ne comprenons pas. Nous pensons que tout doit s'acheter cash.''
Baisse des produits de 1ère nécessité, démarche juste
''La démarche menée par le ministre de l'économie (sur la baisse des prix des produits de première nécessité, à la base d'un bras de fer entre le gouvernement et la FEC) est tout à fait juste et louable".
Il estime qu'''on ne fait pas le bras de fer inutile avec le gouvernement. Nous savons combien coûte le poisson chinchard. Nous savons combien coûte le frêt. Nous savons également combien coûte le frais de douane.Pourquoi est-ce-qu'on appliquerait une marge de 100% alors que c'est autorisé d'aller entre 30 à 35%?".
Le Conseiller principal du Chef de l'État reste convaincu que ce bras de fer va se terminer à l'avantage ''de tous les partenaires. Des opérateurs économiques qui vendent, la population qui achètent".
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