Afrique
Figure de la lutte contre l'apartheid, Denis Goldberg est décédé mercredi à l'âge de 87 ans. Engagé contre le régime raciste blanc en Afrique du Sud, il a été détenu pendant vingt-deux ans après avoir été condamné, aux côtés de Nelson Mandela, au procès de Rivonia.
Denis Goldberg, l'une des figures de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud et compagnon de route et de captivité de Nelson Mandela, est mort à l'âge de 87 ans, ont annoncé, jeudi 30 avril, sa famille et la fondation qui porte son nom.
"Denis Goldberg est décédé juste avant minuit, le mercredi 29 avril 2020 (...) il a dédié sa vie au combat pour la liberté en Afrique du Sud", a écrit la fondation dans un communiqué.
En prison pendant 22 ans
Né de parents communistes, au Cap en 1933, le jeune ingénieur a rejoint au début des années 1960 la branche armée du Congrès national africain (ANC), à la pointe du combat contre le régime raciste blanc au pouvoir en Afrique du Sud.
Il est arrêté la même année pour avoir soutenu des grévistes dans les townships – les quartiers pauvres réservés aux non-Blancs – à la suite du massacre de Sharpeville, puis s’engage comme ingénieur auprès de l’Umkhonto we Sizwe (MK), la branche secrète des forces armées de l’ANC.
En raison de ses activités avec le MK, il est de nouveau arrêté en 1963 avec une poignée de dirigeants célèbres de la cause noire, dont Walter Sisulu, Govan Mbeki et Andrew Mlangeni, et est condamné un an plus tard à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela lors du célèbre procès dit de Rivonia.
>> À voir aussi : "Le procès de Rivonia a permis à Mandela d’asseoir sa stature en Afrique du Sud"
Seul blanc à comparaître, il est séparé de ses compagnons, incarcérés sur l'île-prison de Robben Island, et a été détenu pendant 22 ans dans un pénitencier de la capitale, Pretoria.
Après sa libération, en 1985, Denis Goldberg s'exile à Londres auprès de sa famille, reprenant son travail pour l’ANC jusqu’à l’abolition du régime de l’apartheid, en 1994. Ce n’est qu’en 2002 qu’il est retourné vivre en Afrique du Sud.
"Il reste encore beaucoup de chemin à faire"
Honoré à Londres en 2016 avec son compagnon de lutte Ahmed Kathrada, Denis Goldberg avait regretté que son pays reste encore déchiré par les tensions raciales, un quart de siècle après les premières élections libres de son histoire en 1994.
"La ségrégation raciale a été imprimée dans l'esprit de chaque Sud-Africain", avait-il alors regretté, "il reste encore beaucoup de chemin à faire".
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