Rapport d’étude d’impact environnemental et social du Projet d’appui au développement des Infrastructures et de la Valorisation des Ressources en Eau Transfrontalière entre la RCA et la RDC

RESUME NON TECHNIQUE

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Le Gouvernement de la RDC, dans le cadre de son programme d’action PNEHA 2030, vise à améliorer de manière durable, les conditions socio - économiques et sanitaires ainsi que la résilience des populations congolaises. Il accorde une place de choix au secteur de l’eau et de l’assainissement, en vue d’assurer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement aux populations rurales à travers le Projet PREDIRE.

Le projet faisant l’objet de cette proposition porte sur la mise en valeur de la ressource en eau transfrontalière de la rivière Oubangui entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine (RCA) dans un contexte globale marqué par le changement climatique. Le projet vise à assurer une protection durable de la ressource en eau transfrontalière et le renforcement de sa résilience vis-à-vis des effets des changements climatiques pour le développement socioéconomique régional. Le projet permettra également de garantir la sécurité de la ressource en eau en quantité et en qualité ainsi que l’exploitabilité pour les usages catalytiques de développement socio-économiques des populations et des écosystèmes dans la sous-région Afrique centrale.

Le projet intègre parfaitement l’axe stratégique «intégration environnementale, agriculture et développement rural » du plan stratégique à moyen terme (2021-2025) de la Communauté économique des états de l’Afrique Centrale (CEEAC) notamment en ses objectifs spécifiques 1, 2 et 3. Le PREDIRE dans sa structuration intègre bien le plan stratégique pour la promotion de la navigation (PAS Navigation) et le programme des mesures du schéma directeur d’Aménagement et de la gestion des Eaux (SDAGE) approuvés le 1er juillet 2016 par le comité des ministres de la Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS).

En RDC, le Gouvernement a identifié, pour la valorisation économique de l’eau et des terres, des filières prioritaires dans le cadre de la stratégie de relance de l’agro-industrie autour desquelles va s’articuler son programme prioritaire de transformation de l’agriculture (PTA) dans une vision d’une « revanche du sol sur le sous-sol ». Dans l’optique du PTA, priorité du gouvernement dans le cadre de sa collaboration avec la Banque dans le cadre du FAD-16, les provinces du Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et de la Mongala abritent des bassins de production agricole pour des filières prioritaires retenues, à savoir, l’huile de palme, le manioc, le riz et le maïs. Malheureusement, les zones potentielles de production intensive et extensive de ces provinces sont très insuffisamment drainées pour répondre aux besoins du développement agricole. De plus, les populations de ces provinces du nord de la RDC ont des taux d’accès à l’eau potable en milieu rural parmi les plus bas (inférieur à 8%) par rapport à la moyenne nationale estimée à près de 18%. L’objectif en RDC est donc de répondre à ces besoins à partir d’une valorisation adéquate de cette ressource en eau qu’est l’Oubangui.

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