Arrêter le temps ?

“Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours”. Dans ces vers tirés du célèbre poème “Le lac”, Lamartine (1790-1869) exprime avec douleur la fuite inexorable du temps et son impuissance à figer les moments heureux de la vie.

Depuis le jour de sa naissance, l’homme est soumis à l’avance inéluctable des secondes, des heures, des années. “Tous nos jours s’en vont… car notre vie s’en va bientôt, et nous nous envolons” (Psaume 90. 9, 10). Le temps de notre passage sur la terre, même s’il nous paraît bien court, est cependant un cadeau de Dieu : “Tu m’as donné des jours comme la largeur d’une main” (Psaume 39. 6). Cette existence, éphémère, fragile, Dieu nous la donne pour le rencontrer, pour découvrir son amour, pour connaître Jésus Christ comme notre Sauveur, pour être heureux. Ne laissez pas passer cette rencontre vitale, car “vous… ne savez pas ce qui arrivera le jour de demain” (Jacques 4. 14).

Lorsque nous avons rencontré Jésus, chaque journée devient une occasion unique de le servir. Ne ressassons pas avec amertume un passé douloureux ou des occasions manquées, ou avec mélancolie des moments plus heureux. Ne formulons pas non plus de pieuses promesses pour des lendemains incertains. Vivons notre “aujourd’hui” en compagnie de Jésus, avec cette prière de chaque instant : “Seigneur, remplis-moi de ton amour, et donne-moi maintenant la force d’aimer, de te servir, d’être ton témoin, de t’adorer”.

(La Bonne semence)