Beni : au moins 40 morts dans des attaques et affrontements près de la frontière avec l'Ouganda

Au moins 40 personnes sont mortes dans une attaque d'hommes armés et des affrontements entre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et les Forces armées de la RDC dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu.

Plusieurs villages situés à environ 3 kilomètres de la cité de Nobili, à la frontière entre la RDC et l'Ouganda, ont été attaqués par des hommes armés dans la nuit de dimanche 27 à lundi 28 février par des hommes armés, assimilés aux rebelles ADF, vu leur mode opératoire.

Ils ont tué au moins 23 civils par armes blanches et à feu, a fait savoir Joël Muyisa, président de la société civile du groupement Banyangala, dans la chefferie de Watalinga. Il s'agit notamment de 10 personnes à Kikura, 4 à Bubabuba, 4 à Musololo et 5 à Kisui.

Ces assaillants ont également pillé et incendié une dizaine de maisons d'habitation, boutiques et officines pharmaceutiques, avant d'emporter quelques autres civils, confirme Basikania Muvingi 18, chef du groupement précité. Parmi les biens pillés, figurent des chèvres, des produits pharmaceutiques et autres.

17 rebelles tués dans des affrontements

Ces assaillants, après leur opération, se sont retranchés dans les vallées de Lualoli avec tout les biens pillés et les civils enlevés. Ils ont été poursuivis par les Forces armées congolaises. S'en est suivi des violents affrontements qui ont duré jusque dans l'avant-midi de lundi. Le soir, les Forces armées de la RDC ont annoncé la mort de 17 assaillants et 4 capturés lors des combats et la récupération de 8 armes de type AK47 et une arme d'appui de type PKM. Même si d'autres se seraient enfuis, ils ont abandonné 17 chèvres et une importante quantité des produits pharmaceutiques pillés lors de leur attaque.

Cette attaque a été à la base des déplacements des populations dans des zones plus ou moins sécurisées. Nombreux sont les habitants qui ont fui dans la cité frontalière de Nobili en chefferie de Watalinga, confirme le chef de cette chefferie, Pascal Balitusuka. La société civile ajoute que plusieurs autres ont fui dans le district de Bundibujo, en Ouganda.

Il sied de préciser que cette attaque intervient pendant que les Forces armées congolaises, appuyées par les Forces de défense du peuple Ougandais (UPDF) mènent des opérations contre ce groupe armé, considéré comme le plus meurtrier à l'Est. L'attaque s'est déroulée à une vingtaine de kilomètres de la base de UPDF à Mukakati dans la même chefferie.