Colloque sur le Vivre Ensemble : Huit Mulongo corrige l’histoire

En fait, cet acteur politique revient d’abord sur un fait historique. ”J’ai conduit la délégation à la Conférence nationale souveraine. Le groupe comprenait tant de Katangais et de kasaïens vivant  au Katanga.

En effet, ce qui a manqué  aux membres de la délégation, c’est la sincérité”. Serein, Huit Mulongo poursuit en affirmant que : ”il y a eu bien sûr des atrocités en 1992. Certains katangais avaient commis des actes atroces sur certains kasaïens. J’insiste sur le mot ’certains’.

Malheureusement, renchérit-il, on a toujours mis tout le monde dans un même sac”. Par conséquent, l’on rapporte encore aujourd’hui que ”les katangais ont massacré les kasaiens. Il faut que cela soit corrigé”, poursuit ce professeur d’université.

Huit Mulongo a tenu à préciser qu’”à cette époque, l’UFERI, je dis bien l’UFERI, parti cher à Nguz Karl Bond, a semé la terreur. Tous les Katangais n’étaient pas membres de ce parti politique. C’est donc l’UFERI qui était à la base des violences et non tous les Katangais. Je voudrais que l’on corrige l’histoire”, insiste-t-il encore une fois. Et il en veut pour preuve, la déclaration d’un autre groupe de katangais  faite à l’époque à Kinshasa. ”Eh bien, ces autres Katangais s’étaient opposé aux  actes posés par les membres de l’UFERI”. Cette déclaration  faite grâce à l’appui de  Monseigneur Mosengwo, portait la signature notamment de Lunda Bululu, Kisimba Ngoy, Kibasa Maliba et de  Huit Mulongo.

Enfin, il conclut en s’adressant à Monseigneur Nshole, représentant la Cenco : ”Je demande de corriger l’arthrose de l’histoire”.

Rappelons qu’au cours de son discours d’ouverture, l’archevêque de Lubumbashi a dénoncé les stéréotypes. Pour lui, ils figurent parmi les causes des tensions surtout en ce moment entre les  communautés du Katanga et  celles du Kasaï.