Politique
Les relations CENI-partis politiques évoluent dans un épais brouillard. Denis Kadima est déjà criblé de critiques. Le courrier FSP daté de mercredi, épingle quatre griefs et neuf risques de disfonctionnement du processus électoral à charge du président de la CENI, Denis Kadima Kazadi.
John Omombo Tshumba Tokayi, président national du parti – Forces socialistes progressistes (FSP) dégoupille et largue une missive structurée au chef de la centrale électorale, à travers laquelle, il administre une véritable pédagogie électorale à l’administration Kadima. La bafouille rédigée sur quatre pages évoque quatre griefs fondamentaux qui vermoulassent le processus électoral piloté par l’expert tant vanté pour son “bagage” électoral.
Le jeune leader juge la loi organique de la CENI inconstitutionnelle, les opérations pré-électorales mal hiérarchisées et rebondit utilement sur le péché Kadima de l’absence de consensus autour du processus électoral.
Réunion de concertation bâclée avec les partis politiques
Les Forces socialistes progressistes soulignent “l’absence remarquable de plusieurs acteurs clés du processus au premier Cadre de concertation CENI -partis et regroupements politiques, tenu le 16 juillet dernier au Palais du Peuple”, comme une illustration patente de ce manque cruel de consensus et de confiance entre les parties prenantes. L’ancien journaliste “lui-même rompu sur les questions électorales” affirme avoir relevé, consécutivement à cette réunion électorale, des griefs substantiels qui fâchent la Constitution, la loi organique de la CENI et la loi électorale.
Le train Kadima avance sans passagers à bord, faute de consensus
Il est évident que le consensus et la confiance demeurent incontestablement les deux éléments fondamentaux pour bâtir une gouvernance électorale qui garantit un scrutin participatif, inclusif, crédible et apaisé, note la correspondance FSP. Le parti trouve cependant que “ces leviers de réussite du processus électoral sont amplement tordus notamment à cause du processus non consensuel de la définition du cadre juridique (élaboration de différentes lois) et, la procédure exclusive portant sur la désignation des membres de la CENI”.
M.Omombo conteste le chamboulement du processus de désignation de Denis Kadima qui n’a obéi à aucun critérium légal. Ce qui altère sa crédibilité publique et lui fait perdre toute l’épaisseur de son indépendance recherchée. “Le refus délibéré par votre institution de se conformer à ces deux éléments fondamentaux pourrait avoir inévitablement un impact préjudiciable au processus électoral voulu inclusif, participatif et apaisé”, mentionne la missive.
Des élections mal planifiées qui exposent au glissement de calendrier
Au sujet de la hiérarchisation anarchique des opérations préélectorales, FSP-parti politique dissèque la loi n° 22/029 du 29 juin 2022 modifiant et complétant la loi n° 06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales telle que modifiée par la loi n° 11/003 du 25 juin 2011, la loi n° 15/001 du 12 février 2015 et la loi n° 17/013 du 24 décembre 2017.
Le texte dispose en son article 47 bis que “la cartographie électorale est définie en tenant compte des distances des électeurs par rapport aux lieux de bureaux de vote, les obstacles de distances à parcourir et de la stabilité des lieux des bureaux de vote”.
La même disposition fixe un délai pour la commission électorale de publier, au plus tard trente jours (30) avant le début de la campagne, la cartographie de bureaux de vote tenant compte du nombre des inscrits. Cependant, FSP constate, non sans regret dit-il, que “l’opération de la cartographie des bureaux de vote en cours, qui devrait intervenir après celle d’identification et enrôlement des électeurs (révision du fichier électoral), se fait en violation flagrante des dispositions de la loi électorale précitée”.
De même, le parti de John Omombo Tshumba s’interroge sur “la régularité d’une telle opération qui accréditerait la thèse de la méfiance des parties prenantes vis-à-vis de la CENI qui a vraisemblablement réussi à planter le décor pour une fraude à grande échelle”, avec notamment le risque de voir les bureaux de vote fictifs être installés à même la forêt.
Contraintes croissantes et risques de dysfonctionnement du processus électoral
MSP-Parti politique décèle également un nombre important de contraintes auxquelles l’institution CENI est confrontée : “vingt-huit (28) mois de retard déjà accumulé dans le processus en cours ; ralentissement de la production par la Chine, l’un des grands fournisseurs logistiques dû à la crise de la Covid 19 ; guerre en Ukraine avec un impact négatif sur les coûts de carburants et autres produits; inventaire de l’ancien matériel et test de fonctionnalité des machines utilisées et non utilisées dans les opérations électorales antérieures ; procédure de passation de marchés publics avec toutes les conséquences sur le délai d’identification des besoins, commande de matériels et autres kits électoraux, période d’acquisition et de déploiement des matériels électoraux des hubs principaux jusqu’aux démembrements ; temps de définition des critères de choix de cinq (5) pays devant servir à l’opération pilote d’enrôlement des Congolais de la diaspora, du déploiement des kits d’enrôlement et du démarrage de ladite opération ; formation du personnel opérationnel (temporaire)”. Autant d’assujettissements qui pourraient bloquer la machine des élections et compromettre le climat politique en République démocratique du Congo à l’horizon 2023 .
Respect du délai constitutionnel des élections
Le leader FSP conclut sa lettre au président de la CENI en mettant un point d’honneur sur le respect du délai légal des élections, d’autant que les contraintes évoquées ne sont pas de nature à garantir la régularité du processus électoral, mission assignée à la CENI par la Constitution, spécialement en son article 211. D’où, “sa recommandation à la centrale électorale de rechercher vivement le consensus et la confiance des parties prenantes pour éviter un scrutin non crédible et dont les résultats feraient l’objet des contestations majeures”.
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