Société
La République démocratique du Congo a invité le Procureur près la Cour pénale internationale (CPI) à enquêter en priorité sur le désastre humain causé par les groupes armés dans l’Est de son territoire national.
« Cette enquête lui permettra de se rendre compte du désastre humain causé par les groupes criminels terroristes du M23 et des ADF aux populations vivant dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu », a déclaré la ministre d’Etat en charge de la Justice, Rose Mutombo, dans son allocution mardi à la 21ème Assemblée des Etats parties au Statut de Rome, qui se déroule à La Haye au Pays-Bas.
« Pendant que nous sommes dans cette salle, une partie de l’Est du territoire de la République démocratique du Congo, mon pays, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, est le théâtre des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, des crimes de génocide et des crimes d’agression qui occasionnent des milliers de morts ainsi que des cas de violences sexuelles sur les femmes et sur les filles en particulier, sans compter des déplacements massifs des populations. Pas plus tard que la semaine passée, les terroristes du M23 ont perpétré des massacres contre plus d’une centaine de compatriotes, civils non armés, dans le village de Kishishe en territoire de Rutshuru », a-t-elle dit évoquant le massacre de plus de 272 civils.
Les auteurs de ces crimes, principalement les groupes terroristes ADF, d’origine ougandaise, et le M23 supplétif à l’armée rwandaise, a-t-elle affirmé, sont aujourd’hui bien identifiés par les experts des Nations-Unies et opèrent même à visage découvert. « Le Procureur près la CPI n’hésitera pas à se saisir de tous les auteurs, coauteurs et complices des crimes graves commis en RDC pour que leur comportement qui porte atteinte à la mémoire collective de l’humanité soit réprimé et que tout le monde dise ‘‘plus jamais ça’’ », a ajouté la ministre d’Etat.
Appel à la solidarité internationale
La ministre d’Etat Rose Mutombo a fait appel à la solidarité internationale pour mettre fin aux actes de barbarie contre la population et à l’agression que subit la RDC.
« Par ma voix, mon pays, la République démocratique du Congo en appelle à la solidarité internationale pour faire cesser l’agression dont elle est victime de la part du Rwanda », a-t-elle souligné, avant de réitérer son appel à la coopération avec la Cour pénale internationale pour que tous ces criminels soient traqués et punis.
« Je suis convaincue que mon pays bénéficiera de la même compassion que témoigne la Communauté internationale à l’égard de l’Ukraine », a renchéri la ministre de la Justice.
Il sied de rappeler que Rose Mutombo a reçu, avant son départ pour La Haye, des instructions du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour l’ouverture sans délai d’une enquête au niveau interne et, en même temps, d’œuvrer pour une enquête internationale afin de faire la lumière sur le massacre de 272 civils congolais dans la localité de Kishishe au Nord-Kivu.
La République démocratique du Congo a ratifié par Décret du 30 mars 2002 le Statut de Rome portant création de la Cour pénale internationale dont la vocation est de mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, des crimes de génocide et des crimes d’agression.
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Rose Mutombo Kiese, ministre d’État en charge de la Justice et garde des Sceaux