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Sommet de l'OIF: «Nous tous nous tenons aux côtés du peuple ami libanais»

2024-10-05
05.10.2024
Afrique
2024-10-05
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Le chef de l'État français Emmanuel Macron en compagnie de sa compagne Brigitte et de la secrétaire générale de l'OIF Louise Mushikiwabo, ce vendredi 4 octobre à Villers-Cotterêts, au nord-est de Paris. © Pierre René-Worms / RFI

Une trentaine de chefs d'État et de gouvernement ont été accueillis par Emmanuel Macron et la secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, ce vendredi 4 octobre à Villers-Cotterêts, pour le lancement du XIXe sommet de l'institution. Après la Cité internationale de la langue française, les délégations ont rendez-vous au Grand Palais, pour le deuxième et dernier jour du rendez-vous.

Les 88 membres de l’Organisation internationale de la Francophonie sont venus célébrer la langue française à Villers-Cotterêts, lieu de naissance d'Alexandre Dumas, qui abrite désormais la Cité internationale de la langue française, inaugurée par Emmanuel Macron l'an passé dans le château de François Ier. C'est ici, en Picardie, que le roi de France a signé, en 1539, l'ordonnance imposant le français comme la langue d'usage, en lieu et place du latin, dans les actes de l'administration et de la justice.

Vingt-neuf chefs d'État et de gouvernement ont été accueillis par le président français et la secrétaire générale de l'organisation, Louise Mushikiwabo. Les membres de l'OIF souhaitaient cette année évoquer, pour leur rendez-vous bisannuel, les évolutions de la langue française à l'ère du numérique, le thème de cette édition.

Je suis né à Villers-Cotterêts, petite ville du département de l'Aisne, située sur la route de Paris à Laon, à deux cents pas de la rue de la Noue, où mourut Demoustier, à deux lieues de la Ferté-Milon, où naquit Racine, à sept lieues de Château-Thierry, où naquit La Fontaine.

« Les mots qu'on parle conditionnent les idées qu'on déploie »

Emmanuel Macron a prononcé le discours d'ouverture. Le chef de l'État français a vanté les mérites de cet espace linguistique. Il se veut le chantre d'une Francophonie jouant un rôle de trait d'union sur la scène diplomatique, prenant des accents littéraires pour évoquer ce lien qui rassemble tous ces pays répartis sur les cinq continents.

Le président français s'est posé en défenseur de la langue française. Une langue pour entreprendre, pour commercer aussi. Une alternative à l'anglais. Langue par excellence de passage, a-t-il dit. « Langue de résistance, de combat ». Parfois de « contrebande », a-t-il même plaisanté. Langue « toujours d'invention et de réinvention ».

Je crois profondément que la Francophonie, oui, est un lieu où nous pouvons ensemble porter une diplomatie qui défend la souveraineté, l'intégrité territoriale, partout à travers la planète.

« De Madagascar à Maurice en passant par la Réunion ou Mayotte et les Comores, c'est une langue qui unifie cet espace régional », comme elle unifie l'Afrique de l'Ouest, estime Emmanuel Macron. Une manière d'essayer de mettre en valeur la force de cette communauté linguistique et son importance pour défendre des valeurs. La langue, les mots, c'est pour le président français un vecteur d'émancipation : « Les mots qu'on parle conditionnent les idées qu'on déploie, qui elles-mêmes conditionnent la liberté dont on dispose. »

« Nous tous croyons à la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes »

Le président a pris le soin de rappeler, dans son discours, que dans sa forme institutionnelle, la Francophonie n'avait pas été imaginée en France, alors que le français est pour ainsi dire lui-même un patchwork fait parfois d'importations, et notamment venant de l'arabe ou du chinois, a-t-il pointé.

Mais c'est aussi une arme diplomatique, veut-il croire : « La Francophonie, partout, est en quelque sorte un truchement. Elle est cette langue qui permet de construire le maillage, le réseau d'amitiés, une compréhension humaine, une diplomatie de l'action, de l'analyse. » La Francophonie, aux yeux d'Emmanuel Macron, constitue un espace d'influence, dont les membres doivent porter ensemble une diplomatie qui défende partout la souveraineté et l'intégrité territoriale, « sans double standards », et ce de l'Ukraine au Liban.

Vœu pieux ou espoir de voir la Francophonie l'aider à jouer un rôle sur la scène internationale où les crises se succèdent ? Il a évoqué la situation au Proche-Orient.

Nous tous croyons à la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, sommes convaincus qu'il ne pourra y avoir de paix au Proche-Orient sans solution à deux États. Nous tous nous tenons aux côtés du peuple ami libanais, aujourd'hui bousculé dans sa souveraineté et sa paix.

Le Liban au cœur des attentions pendant la journée de samedi à Paris

Le Liban fait partie de la Francophonie, et son sort sera certainement au cœur des discussions entre chefs d'État et de gouvernement prévues au programme du sommet ce samedi. Impossible évidemment pour le Premier ministre Najib Mikati de quitter son pays en personne, compte tenu de la crise qu'il traverse. Ziad Makary, ministre de l’Information, le représentait. Le protocole ne prévoyait pas de prise de parole de sa part, mais tous ont évoqué la situation au Proche-Orient.

Emmanuel Macron a rappelé la ligne diplomatique française pour une solution à deux États. Et Louise Mushikiwabo a soutenu le peuple Libanais. « Notre cœur est avec le Liban. »

La délégation envoyée par Beyrouth peut trouver dans cette occasion rare un espace d'échange sur la situation, avec autour de la table les représentants de pays variés comme la Géorgie, la Roumanie ou la Suisse, tous représentés au plus haut niveau, et bien sûr beaucoup d'États africains. Le roi du Cambodge et le président du Laos sont du déplacement cette année, tout comme le nouveau secrétaire général du Parti communiste vietnamien Tô Lam.

Parmi les absents de marque en revanche, le roi du Maroc, Mohammed VI, et le président tunisien Kaïs Saed, candidat à sa réélection ce dimanche dans son pays. C'est le Premier ministre de Tunisie, Kamel Madouri, qui, à travers son discours à Villers-Cotterêts, s'est chargé de transmettre le flambeau à Emmanuel Macron après le précédent sommet qui avait été organisé dans son pays à Djerba, il y a deux ans.

Il aura au passage appelé les autres membres de l'OIF à prendre position pour une paix durable et juste au Proche-Orient. C'est l'un des enjeux du huis clos de samedi entre les chefs de délégation : parvenir à se mettre d'accord sur une position commune autour d'un sujet brûlant.

Nous ne pouvons qu'exprimer notre plus vive préoccupation face à l'escalade dangereuse dont est le théâtre depuis quelques jours le Liban frère. L'obstination de l'occupant à persister dans sa folie meurtrière, qui risque à tout moment d'enliser l'ensemble de la région dans une hécatombe sans nom, ne doit pas nous lancer indifférents. La communauté internationale, les nations, éprises de paix et de coexistence pacifique, sont appelées à agir prestement au risque d'un embrasement général aux retombées imprévisibles. Nous espérons qu'à cet égard, l'OIF puisse à l'instar des autres organisations internationales et régionales exprimer une position pour ce qui est de l'urgence de décréter un cessez-le-feu immédiat au Moyen-Orient et de la nécessité de réaliser une paix équitable et durable dans l'ensemble de la région.

Un acteur « diplomatique, politique et de coopération très engagé »

On a senti ce vendredi une volonté d'insister sur une vision moderne de la Francophonie. Si le français, cinquième langue la plus parlée au monde, présente des perspectives de progression importantes en termes de nombre de locuteurs, elle recule aussi, dans bien des parties du monde.

Les hôtes du sommet ont voulu mettre en avant une organisation et un langage ancrés dans le présent. Le thème de la table ronde du jour, la Francophonie à l'ère du numérique, témoignait de ce choix, tout comme les discours. Louise Mushikiwabo a parlé d'une Francophonie inclusive, tournée vers l'avenir.

La formation des enseignants et le renforcement des liens entre les pays de l'organisation ont également animé cette première journée du sommet.

Non, la Francophonie n’est pas un repli sur soi contre l’anglais, c’est tout le contraire. C’est une communauté qui promeut la langue française dans la diversité linguistique qui caractérise notre monde d’aujourd’hui. Donc, le multilinguisme sur la scène internationale. Et non, la Francophonie n’est pas la Françafrique. Elle n’est pas seulement hexagonale et/ou africaine, elle est mondiale.

Alors que certains critiquent une institution devenue invisible, la secrétaire générale de l'OIF a vanté une organisation qui se pose « en acteur diplomatique, politique et de coopération très engagé sur les enjeux globaux ». Elle a aussi assuré que celle-ci compterait plus de 88 adhérents à l’issu de ce sommet, avec quatre pays qui demandent à en devenir membre de plein droit : Chypre, le Ghana, le Kosovo et la Serbie. D'autres sont également candidats à un statut de membre observateur, ce qui signifie qu'ils pourront être présents dans les grandes instances de la Francophonie, mais sans droit de vote. C'est le cas de l’Angola, du Chili, de la province canadienne de la Nouvelle-Écosse, de la Polynésie française, mais aussi de l’État allemand de la Sarre.

Louise Mushikiwabo a en parallèle défendu le choix de réintégrer récemment la Guinée au sein de l'organisation. Et a appelé clairement à un retour du Niger, du Mali et du Burkina Faso dans la famille francophone. Les trois pays étant suspendus depuis l'arrivée au pouvoir des juntes militaires.

Ce 19e sommet de la Francophonie va se poursuivre ce samedi 5 octobre par une journée de travail au Grand-Palais, à Paris. Plusieurs réunions bilatérales y sont prévues, ainsi que des rencontres autour de l’entreprenariat et de l’emploi des plus jeunes. Point d'orgue de l'événement, la séance plénière, le moment-phare de débats et de prises de décisions qui se tiendra à priori à huis clos, doit, quant à elle, avoir lieu à 12h45 TU. La restitution des travaux aura lieu à l'issue. Un communiqué - où une déclaration commune - sur le Proche-Orient pourrait éventuellement y être annoncé, à condition de s'accorder sur des mots permettant de réunir des pays qui, dans ce dossier, ont des positions parfois très éloignées.

 


RFI / MCP , via mediacongo.net
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Citoyen Lambda @HOEVOJK   Message  - Publié le 05.10.2024 à 08:59
Et la crise en RDC on n'en parle pas? Tshisekedi y est pourtant. Quel pauvre bougre!

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