Société
La ville de Goma, au Nord-Kivu, est plongée dans une tragédie sans précédent. Lors d’un briefing sur la situation sécuritaire ce samedi, le gouvernement a révélé un bilan provisoire effroyable de 773 morts et 2880 blessés en seulement 4 jours, dans les structures de soins. Un chiffre qui ne reflète qu’une partie du carnage, puisque de nombreuses victimes n’ont pas encore été prises en charge.
Les hôpitaux de Goma sont submergés par l’afflux massif des morts et blessés. Le ministre de la Santé Publique, Roger Samuel Kamba Mulamba, a décrit une situation dramatique.
« Nous avons, en quelques jours, vu le nombre des blessés monté de manière dramatique dans nos structures de soins. Malheureusement, les chiffres que je vais donner concernent uniquement ceux pris en charge dans nos structures, mais nous savons qu’il y a de nombreuses personnes blessées ou décédées qui ne sont pas encore arrivées dans nos centres de soins », a confirmé le ministre de la Santé.
« Ainsi, en 4 jours, nous avons déploré plus de 773 morts et 2 880 blessés dans nos structures. Ce chiffre ne tient pas compte des victimes qui n’ont pas encore pu être admises », a complété le ministre de la Santé publique.
Roger Kamba a souligné que la crise actuelle ne fait qu’aggraver une situation déjà critique dans un pays où le système de santé est constamment sous pression.
« Car nos propres travailleurs et prestataires subissent la même pression que la population. Mais Dieu merci, ils essaient de continuer à travailler, même s’ils sont, eux aussi, ciblés. Nous savons malheureusement que de nombreuses personnes blessées ne sont toujours pas arrivées dans nos hôpitaux », a révélé le ministre de la Santé.
Les zones de santé les plus touchées sont Karisimbi, Goma et Nyiragongo, mais le gouvernement peine à obtenir des données précises en raison de l’intensité des combats.
Les combats qui ont opposé les Forces armées congolaises (FARDC) aux terroristes du M23 en pleine ville de Goma, soutenus par le Rwanda, continuent de semer la terreur dans la région. Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et des Médias, a rappelé que la RDC mène cette guerre sur plusieurs fronts.
« Nous faisons face à une guerre militaire, diplomatique, économique, judiciaire, sanitaire et médiatique. En face, c’est l’empire du mensonge. Il faut barrer la route à toutes formes de désinformation. », a dénoncé Patrick Muyaya.
Le gouvernement congolais assure que toutes les exactions commises sont documentées afin que justice soit rendue aux victimes.
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(g à d) Roger-Samuel Kamba et Patrick Muyaya, respectivement ministres de la Santé et Communication et des médias