Des renseignements recueillis auprès de différents shoppings des opérateurs privés de téléphonies mobiles et des agents ambulants engagés à l’opération initiée par le gouvernement, il ressort que la plupart des Kinois n’accordent aucun intérêt à cette opération dont ils ignorent les tenants et les aboutissants.
La RDC ayant mis le cap vers les élections à tous les niveaux, des Kinois craignent que l’opération lancée avec insistance par le gouvernement ne vise un objectif non déclaré. Dès lors, ils répugnent à souscrire à cette injonction.
On nous a parlé de la télévision numérique, le TNT, aujourd’hui, on nous demande de nous faire identifier, Qu’est-ce que le gouvernement veut au juste ? C’est en ces termes qu’a réagi un abonné que nous avons pu interroger à ce propos.
De nombreux Kinois, principalement de jeunes filles, ont estimé que la fameuse opération d’identification des abonnés est inopportune. Pour la simple raison qu’ils peuvent changer des SIM autant de fois qu’ils le désirent et changer des renseignements.
Du fait de cette inopportunité, ils refusent carrément de se faire identifier.
D’autres encore ont estimé que c’est du temps perdu et qu’il vaut mieux ne pas en parler.
Le gouvernement qui travaille en étroite collaboration avec les opérateurs privés des télécommunications constate que depuis le lancement ou le relancement de l’opération, celle-ci avance à pas de tortue. Ce qui signifie échec total.
Du reste, il n’est toujours pas certain que le peu de Kinois qui se font enregistrer fournissent des renseignements exacts. Pour obliger les abonnés à faire diligence à l’opération, les opérateurs privés ont entrepris avec l’aide des officiels congolais de boucher des numéros d’appel réfractaires des certains abonnés. Apparemment les bouchages n’ont nullement influé sur le comportement des Kinois.
On peut noter en définitive que l’obligation faite aux Congolais de se faire identifier est perçue comme une mesure à caractère politique qui a son agenda caché.