Afrique
Le mystère plane sur George Okot Odek, le combattant de l’Armée de résistance du seigneur capturé lundi en Centrafrique. Ce rebelle de la LRA est actuellement aux mains des troupes ougandaises basées à Obo, dans l'est de la Centrafrique, selon le colonel Paddy Ankunda, porte-parole de l’armée ougandaise.
Des témoins affirment que George Okot Odek se trouve bien à Obo, mais sur la base des militaires américains qui traquent Joseph Kony, le « numéro un » de la LRA, en Afrique centrale. Ces sources ont vu l’ex-garde du corps de Kony, qui n’a pas été blessé : il ne porte ni pansement, ni bandages. Mais il semble, ajoutent-elles, très affecté par son long séjour en brousse.
Contacté par RFI, Africom, le commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique, n’a pas souhaité faire de commentaire.
Quoi qu’il en soit, Okot Odek devrait bientôt rentrer en Ouganda et bénéficier d’une amnistie – comme tant d’autres. Environ 13 000 combattants de la LRA ont pu rentrer chez eux en vertu d’une loi d’amnistie adoptée en l’an 2000. Presque tous les rebelles peuvent en bénéficier. « Même si vous êtes capturé, vous pouvez bénéficier de l’amnistie », explique Kasper Aggar, chercheur du Enough Project, une ONG qui suit les activités de la LRA en Afrique centrale. « Il suffit de déposer les armes et de renoncer à la violence ».
Cette loi ne s’applique pas toutefois à de hauts gradés de la LRA comme Kony ou Dominic Ongwen, lui aussi capturé par des ex-Seleka, parce qu’ils sont recherchés par la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Okot Odek, un ancien garde du corps de Kony, un de ses plus proches collaborateurs, devrait donc pouvoir retrouver sa famille dans le district de Pader, région d’où Kony est lui aussi originaire.
Enlevé et enrôlé de force à l’âge de huit ans par la LRA, l’ex-enfant soldat a vite gagné la confiance du numéro un, qu’il a même accompagné au Soudan du Sud pour des négociations avec le gouvernement de Kampala en 2008, lesquelles n’ont pas abouti. Sur des photos prises à l’époque, on le voit dans son entourage immédiat, parfois armé d’un fusil d’assaut israélien Galil, vraisemblablement saisi au contingent guatémaltèque de la Monusco en janvier 2006, en RD Congo, selon des observations récentes (en anglais) du chercheur Ledio Cakaj, un spécialiste américain de la LRA.
Okot Odek a eu tantôt le grade de colonel, tantôt de lieutenant-colonel dans une rébellion qui donne peu d’importance aux grades, selon Ledio Cakaj, un chercheur et écrivain américain spécialiste de la LRA.
Il reste que la fuite de ce fidèle parmi les fidèles pourrait, dit-il, être lourde de conséquences : « Pour ceux qui restent, son départ est démoralisant ».
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