Politique
Lorsque Lambert Mende convoque la presse, c’est pour livrer les positions du gouvernement de la RDC sur des sujets d’actualité. C’est aussi pour répondre, très généralement, à une déclaration d’une Ong, d’une Organisation internationale ou d’une quelconque personnalité politique. Sa dernière sortie médiatique, jeudi 10 mars courant, a constitué une réplique à la déclaration de la Délégation de l’Union Européenne, faite deux jours plus tôt, qui rappelait aux autorités de la RDC qu’en cette période préélectorale, le respect des droits de l’Homme et des libertés civiles est crucial afin de permettre des élections transparentes, apaisées et crédibles. Et que l’appel au dialogue politique allait de pair avec le droit de tous de s’exprimer librement. Mende a fondé toute son argumentation sur les dispositions de la Constitution de la RDC. Selon lui, en effet, le Gouvernement rd-congolais refuse d’interférer dans l’administration de la justice. Il faisait allusion à l’article 150 de la Constitution qui stipule que le pouvoir judiciaire est le garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens. Dans l’exercice de leurs fonctions, les juges ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi. Lambert Mende ajoute que la Commission Nationale des Droits de l’Homme est mieux placée pour garantir le respect des droits de l’Homme et des libertés civiles, pour ce qui concerne les mécanismes non juridictionnels de protection.
Le Porte-parole du Gouvernement a encore cité la Constitution pour affirmer que toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique ainsi qu’au libre développement de sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, du droit d’autrui et de bonnes mœurs. Evoluant d’article en article, Lambert Mende a lu les dispositions de l’article 149 de la Constitution qui prescrit que le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Seuls les juges sont habilités à corriger les dysfonctionnements constatés du fait d’autres juges.
Des supputations
Le Porte-parole de la RDC ne reconnaît pas la véracité des actes de harcèlement et d’intimidations en nombre croissant visant des responsables politiques et des membres de la société civile et des médias dont il est fait état dans la déclaration de l’Union Européenne. « Ces rapports sont déclaratoires. Ils n’ont aucune autorité tant qu’ils n’ont pas été étayés par des faits probants », a-t-il dit. Lambert Mende s’est voulu plus tranchant vis-à-vis de ceux qui vilipendent son pays. « Il nous paraît quelque peu abusif d’en déduire que la RDC est devenue une sorte de capitale mondiale de la violation des droits de l’Homme ou un pandémonium », a-t-il conclu.
La nécessité d’une coopération positive
Le Gouvernement de la RDC n’apprécie pas que l’on critique systématiquement les Institutions du pays. D’après son Porte-parole, l’Etat de droit aurait beaucoup à gagner si les Institutions bénéficiaient régulièrement d’informations pouvant leur permettre de mieux rendre les services à la communauté nationale.
Les eurodéputés entrent en lice
Jeudi, 10 mars, en début d’après-midi, on apprenait que le Parlement européen a pris une résolution sur la RDC appelant le pouvoir à respecter pleinement la Constitution pour la prochaine élection présidentielle. Le Parlement européen a condamné fermement, en sus de la déclaration de l’UE, les restrictions croissantes de l’espace démocratique et la répression des membres de l’opposition, de la société civile et des médias. Lan résolution a été prise pour renforcer l’aide de l’Union Européenne à la société civile et, en particulier, aux défenseurs des droits de l’homme en RDC. L’Union Africaine est invitée à jouer un rôle crucial pour éviter une crise. Les dirigeants de l’Afrique du Sud sont particulièrement visés. Les Etats membres de l’UE sont appelés, de l’avis des Eurodéputés, à utiliser tous leurs outils diplomatiques et économiques pour atteindre cet objectif. Qui plus, ils ont dressé le tableau selon lequel la RDC reste un pays fragile, avec des institutions faibles et un besoin énorme de reconstruction et de relance de la croissance économique. Pour le parlement européen, l’instabilité risque de précipiter le pays dans le chaos et de plonger sa population, déjà affaiblie par les différentes crises passées et présentes, dans l’extrême pauvreté et l’insécurité.
Sûrement que Lambert Mende ne mettra pas longtemps pour réagir à ce qu’il inscrira dans le même panier que toutes les Déclarations aux effets toxiques contre les actions du gouvernement congolais. Aussitôt qu’il sera rentré de son Sankuru natal où il est allé assister à la mise en place des bureaux définitifs des Assemblées provinciales ou, à la limite, par la magie des ondes, il ne se dédira pas.
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Lambert Mende Omalanga, Porte-parole du Gouvernement et Ministre de Communication et Média