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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Assemblées de Printemps: Pourquoi des incohérences entre la Banque mondiale et le FMI sur la croissance mondiale ?

2016-04-16
16.04.2016 , Washington, USA
2016-04-16
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2016/christine-lagarde-kim-jim-yong-spring-meeting-2014.jpg Washington, USA-

L'une prétend que la croissance économique mondiale sera de 2,5% en 2016 et l'autre dit 3,2%. Un écart considérable. Qui dit vrai ?

Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire internationale, a tenu sa traditionnelle conférence de presse ce jeudi, pour annoncer le programme des « réunions de printemps », qui vont rassembler en fin de semaine la plupart des 189 ministres des Finances de la planète. Et juste avant elle, Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale s'est livré au même exerce.

L'une et l'autre ont commencé leur discours part le rappel des prévisions de croissance pour 2006 et 2007, et pour dire qu'elles avaient été revues à la baisse. Mais curieusement, ils ont annoncé des chiffres totalement différents, qui donnent une image discordante des perspectives économiques.

Où est la vérité ?

« Nous venons de dégrader notre prévision de croissance mondiale pour cette année de 2,9% à 2,5% », a souligné le patron de la Banque mondiale, pour alerter des risques que faisaient peser pour les pays les plus pauvres une telle révision à la baisse. Dans l'heure qui a suivi, Christine Lagarde, toute aussi inquiète, a parlé d'une croissance de 3,2% en 2016, ce qui est évidemment une mauvaise nouvelle, puisque le FMI avait envisagé 3,6% pour 2016 il y a tout juste six mois. Mais c'est quand même beaucoup mieux que les 2,5% de la Banque. Où est la vérité?

Les deux organisations financières internationales, l'une chargée de l'aide au développement (la Banque mondiale) et l'autre de la stabilité financière de la planète (le FMI a été créé à l'origine pour porter secours aux pays qui risquent la faillite parce que leurs comptes sont dans le rouge), ne pourraient-elles pas accorder leurs violons?

On ne saurait ajouter des choux et des carottes

Les chiffres apparaissent totalement incohérents, alors qu'ils parlent de la même chose, la croissance mondiale. La différence majeure -0,7 point, c'est beaucoup - s'explique pour une raison technique, que les deux maisons sœurs manquent toujours de rappeler, et c'est bien dommage.

Pour calculer le PIB de l'ensemble du monde, la Banque mondiale additionne les Produits intérieurs bruts (PIB) de chaque pays, chacun étant calculé dans sa monnaie nationale. Il faut bien sûr convertir dans une même devise, car on ne saurait ajouter des choux et des carottes. Pour cela la Banque mondiale convertit les monnaies dans une même unité, le dollar américain. Rien de plus logique.

L'économie mondiale comme le Titanic

Le FMI procède de façon légèrement différente. Il considère que les taux de change tels qu'ils s'observent sur les marchés des changes ne reflètent pas les réalités économiques concrètes: un dollar dépensé à Pékin permet de s'acheter plus de choses qu'à New York, comme le premier touriste venu l'a constaté. Afin de prendre en compte ce phénomène bien réel, le FMI calcule une « parité de pouvoir d'achat » pour le taux de change de chaque pays. Ce faisant le PIB des pays émergents se trouve réévalué, et leur poids dans le PIB mondial est également relativement plus élevé. Comme ces pays gardent, malgré leurs difficultés récentes, des taux de progression deux fois plus forts que les pays avancés, le taux de croissance du PIB mondial s'en trouve renforcé lui aussi.

Voilà l'explication des divergences entre la Banque mondiale et le FMI. Les deux organisations internationales disent en réalité la même chose, mais elles l'expriment différemment. Ce qui est choquant est qu'elles omettent de le mentionner, et du coup leurs voix paraissent totalement discordantes. Comme si deux violons jouaient dans un même orchestre en s'étant accordés sur des hauteurs de diapason spécifiques.

La différence entre l'économie mondiale d'aujourd'hui et le Titanic, est que sur le paquebot transatlantique, l'orchestre avait pris soin de s'accorder sur un même diapason. Ce qui était quand même plus agréable.

Jean-Pierre Robin
Le Figaro
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