Provinces
Les familles de plusieurs dizaines de personnes tuées le week-end dans un massacre attribué à des rebelles ougandais dans l'Est de la République démocratique du Congo ont enterré leurs défunts sans attendre des obsèques officielles.
"La population a récupéré hier [lundi 15 août] les corps des leurs pour les enterrer", a déclaré à l'AFP le maire de Beni Edmond Masumbuko, qui a ajouté que "l'Etat a pris en charge les corps qui ont été abandonnés".
Quatre corps seulement étaient encore conservés mardi à la morgue de Beni, selon le correspondant de l'AFP, alors que dimanche 36 corps y avaient été déposés par l'armée et la population.
Un deuil national de trois jours à partir de lundi a été décrêté par le gouvernement. Mais, dès dimanche, certaines familles avaient refusé de placer les dépouilles mortelles de leurs proches à la morgue, en vue "d'organiser leurs deuils en privé". Ils n'avaient voulu que "le gouvernement les enterre alors qu'il ne les avaient pas sécurisés de leur vivant", déclarait lundi à l'AFP Teddy Kataliko, membre de la coordination de la société civile de Beni.
Un total de 51 civils ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche dans deux quartiers nord de Beni, à la lisière du parc des Virunga, repaire des rebelles ougandais de Forces démocratiques alliées (ADF), selon un bilan donné lundi par la société civile de Beni. Le gouvernement évalue de son côté le total des morts à 42.
"Pour le gouvernement, la priorité est d'écraser ces terroristes fous", a déclaré à l'AFP son porte-parole, Lambert Mende, ajoutant que "le programme des obsèques pourrait être éventuellement décidé" par le Premier ministre.
Le Premier ministre congolais Augustin Matata et une délégation comprenant le chef d'état-major des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Didier Etumba, et le chef de la police, le général Charles Bisengimana, sont arrivés mardi à la mi-journée à Beni.
Ils avaient participé la veille à Goma, capitale du Nord-Kivu, à une réunion du Conseil supérieur de la défense présidée par le président congolais Joseph Kabila, censé retourner dans les tout prochains jours à Beni où il était en visite mercredi.
Rebelles musulmans ougandais opposés au président Yoweri Museveni, les ADF sont présents dans l'Est de la RDC depuis 1995. Le gouvernement congolais et la Mission de l'ONU en RDC les tiennent pour responsables d'une série de massacres qui ont fait plus de 650 morts depuis octobre 2014 dans la ville et le territoire de Beni.
Selon une étude de l'Université de New York, les ADF portent effectivement une part de responsabilité très importante dans ces massacres, mais au côté d'autres éléments armés, dont des soldats de l'armée régulière.
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