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Sur le papier, Hillary Clinton ne devrait faire qu’une bouchée de Donald Trump. Deux Américains sur trois ont une opinion négative de lui, il a fait des déclarations incendiaires qui, en temps normal, disqualifieraient n’importe quel candidat, il refuse de publier sa déclaration d’impôts, n’a aucune expérience politique et chante les louanges de Vladimir Poutine. Et pourtant, les deux candidats sont à nouveau au coude à coude dans les sondages, avec moins de 2 % d’avance pour Clinton. Et cette semaine, la démocrate a encore prouvé que si elle perd l’élection, elle ne pourra s’en prendre qu’à elle-même, avec deux travers dans lesquels elle retombe systématiquement.
1. Le manque de transparence
C’était d’abord « un coup de chaud ». Puis pendant plusieurs heures, alors qu’une vidéo virale montre ses jambes se dérober quand elle grimpe en voiture aidée par son équipe, le silence radio. Finalement, Hillary Clinton révèle qu’elle souffre d’une pneumonie diagnostiquée deux jours plus tôt. Depuis, elle tente d’éteindre l’incendie, expliquant qu’elle n’avait pas divulgué l’information car elle pensait qu’une telle maladie n’était pas très grave et qu’elle pourrait « continuer de travailler ». De quoi énerver l’ancien stratège de Barack Obama, David Axelrod : « Une pneumonie, ça se traite avec des antibiotiques. Comment guérit-on d’un penchant malsain pour le secret qui crée des problèmes inutiles à répétition ? », demande-t-il sur Twitter.
Cette tendance n’est pas nouvelle. Ce que ses adversaires qualifient de « culte du secret » avait déjà posé problème aux Clinton sur leurs investissements immobiliers dans les années 80-90 (le scandale du Whitewater). Pour justifier l’utilisation d’un serveur d’email personnel et d’avoir effacé plusieurs dizaines de milliers de messages, la candidate invoque son « droit à la vie privée ». Dans le cadre de l’enquête sur Benghazi, elle avait juré ne jamais avoir envoyé de documents classés « secret défense », ce qu’a contredit l’enquête du FBI. Résultat : 60 % des Américains estiment qu’elle n’est pas « honnête ou digne de confiance ». Donald Trump, qui ne fait pourtant pas mieux, notamment en refusant de divulguer sa déclaration d’impôts, devrait s’en donner à cœur joie lors du premier débat.
2. Arrogance et condescendance
« Pour généraliser, vous pouvez prendre la moitié des supporteurs de Trump et les mettre dans ce que j’appelle le panier des pitoyables [« deplorable », en VO]. Racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes, au choix ». Son raté de samedi est du pain béni pour la campagne de Trump, qui n’a jamais été aussi active pour lever des fonds. « Deplorable », l’insulte a déjà été transformée en mèmes et en spot publicitaire, et s’inscrit dans la lignée de la gaffe de Romney sur les « 47 % » d’Américains assistés, en 2012.
L’affrontement Clinton-Trump n’est pas sans rappeler celui entre George W. Bush et Al Gore, en 2000. « Les soupirs exaspérés d’Al Gore », vus par beaucoup comme de l’arrogance et de la suffisance, « lui avaient coûté cher lors du débat », rappelle à 20 Minutes le stratège démocrate Garry South. Clinton se tirera-t-elle une balle dans le pied en prenant Trump de haut ? Réponse devant les caméras le 26 septembre
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