Politique
Certes, il ne raterait pas cette occasion en or, pour en appeler à plus de responsabilité, les députés et sénateurs, lors de l’examen, au cours de la toute imminente session extraordinaire, de quatre projets des lois portant sur l’organisation des élections urbaines, municipales et locales ; des élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs ; des élections législatives nationales et la présidentielle et, enfin, celui relatif à l’épineuse question de la révision constitutionnelle.
Ce samedi, si tout va bien, rien ne saurait l’empêcher de décliner, une fois pour toutes, sa vraie vision sur les enjeux 2016, avec leur cortège d’élections et de bonds en sens, parfois, à l’envers. D’ores et déjà, il avait dit, en son temps, à Kingakati, devant les sociétaires de la majorité Présidentielle, que ce dossier de fin de mandat, en 2016, n’en était pas moins qu’une pure distraction.
C’en est donc un rendez-vous de Kabila devant Dieu et les hommes. Ce samedi 14 juin, sauf changement de dernière minute, le Chef de l’Etat s’adresse à la nation via les deux chambres du Parlement, réunies en Congrès, au Palais du Peuple, à Lingwala. La dernière fois qu’il y a été, ce fut le 23 octobre 2013, en marge de la clôture des concertations nationales.
Plus de sept mois après, l’on croit savoir qu’il a certainement des réponses à des multiples questions des congolais notamment, sur une ribambelle de sujets. Allusion faite, ici, à certains points chauds qui cristallisent l’actualité en Rd-Congo. Sans entrer dans les secrets d’Etat, il y a lieu de relever, tout de même, qu’il ne saurait se soustraire de ses obligations de fixer ses concitoyens sur toutes les affaires liées, entre autres, aux élections, avec l’exigence d’un nouveau consensus tant recherché par une certaine frange de l’opposition, au calendrier global érigé en condition sine qua non par des Envoyés Spéciaux de l’Onu, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, des Etats-Unis d’Amérique ainsi que le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, pour obtenir le moindre accompagnement tant logistique que financier de la communauté internationale, quant au processus électoral.
Dans la même gibecière, il serait en droit d’en profiter, pour conjurer certaines contre-vérités sur la révision constitutionnelle, les concertations nationales, le gouvernement de cohésion nationale et, pourquoi pas, les enjeux 2016. D’ores et déjà, l’opinion se souviendra, en effet, qu’en son temps, lors d’une rencontre avec son cénacle politique constitué, pour l’essentiel, des cadres dirigeants de la majorité présidentielle, Joseph Kabila avait dit, à ce sujet, qu’il s’agissait d’une pure ‘’distraction’’. Et, qu’il n’était pas opportun de s’y attarder alors qu’il y a encore du temps, pour gérer le reste de son mandat, selon les vœux du peuple congolais, depuis 2011. Bien plus, il avait également dit qu’il respecterait la Constitution, du premier au dernier article, selon les termes repris dans un communiqué signé Aubin Minaku, à la fin de cette rencontre de réarmement moral et d’appel au resserrement des rangs face aux multiples défis subodorés. Ce samedi, point n’est besoin d’être magicien, pour deviner que le nouveau message du Chef de l’Etat pourrait, par ailleurs, s’articuler autour de la question du nouveau gouvernement dit de cohésion nationale.
Va-t-il annoncer le nom de son nouveau premier ministre ?
Rien n’est moins sur. Toutefois, plus loin, au-delà de la gouvernance interne, il serait tenté à l’idée de dénoncer, cette énième escalade de la violence, à la suite de nouveaux accrochages, à la frontière avec le Rwanda voisin. En pareille circonstance, les Ambassadeurs et Chefs des Missions Diplomatiques qui seront immanquablement invités, auront leur part de gâteau, dans ce sermon. ‘’Pas d’ingérence dans les affaires internes et respect de la souveraineté de la Rd-Congo’’. Voilà tout. A quelques exceptions près, Kabila, si attaché au respect de ses engagements, reviendra, sans ambages, sur l’évaluation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Comme autrefois à l’Assemblée générale de l’Onu, il en appellera la communauté internationale, les Etats de la Région des Grands Lacs, les structures régionales telles que la SADC, la CIRGL et l’Union Africaine, au respect de leurs propres engagements, s’il faut préserver la paix, consolider la sécurité et promouvoir le développement dans cette partie de l’Afrique centrale, aux vies humaines maintes fois folâtrées ou, simplement, batifolées.
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