Politique
Deux logiques s’affrontent et risquent d’annihiler les efforts engagés et de compromettre les chances de l’organisation des élections apaisées en RD. Congo. L’évaluation du processus électoral dont les dés sont, désormais, jetés à Kananga, avec comme point névralgique, le report des élections ainsi que la fixation d’un nouvel échéancier électoral qui, lui, irait probablement vers de nouvelles indications des dates ou, tout simplement, le renvoi sine die des élections, soulève des vagues dans le microcosme politique congolais.
Actions-réactions-interactions
Déjà, Eve Bazaïba, la Coordonnatrice du Front pour le Respect de la Constitution, celle-là même qui, en âme et conscience, a refusé d’embarquer dans le bateau du CNSA que dirige Joseph Olenghankoy, met en garde contre tout renvoi des élections, au-delà du 31 décembre 2017. Dimanche 27 avril dernier, Laurent Batumona, du Front du Peuple et Leader du Mouvement de Solidarité pour le Changement, parlait, à juste titre, de murs de l’Accord de la Saint Sylvestre qui, à ses yeux, sont brisés et qu’il fallait que les évêques, eux les principaux architectes de cette œuvre, reviennent les rebâtir. Qui plus est, cet appel d’un des Sages du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement, en l’occurrence, Kitenge Yesu qui, inscrivant son message dans le cadre d’une série de matinées politiques à l’endroit de ses co-équipiers, à Ngiri-Ngiri, évoquait la nécessité de placer l’intérêt du pays au-dessus des gains partisans.
Cloisons
Ici, il excluait la possibilité, pour la classe politique, de rester cantonnée ou cloîtrée, dans une vision congrue, celle du redimenssionement de toute l’action présente et future, en se laissant scotché derrière des clichés et caricatures individualisés. Concrètement, usant de plusieurs proverbes, il en appelait, sans embages, au retour au schéma des évêques, pour sauver ce qui peut encore l’être avant que la situation n’aille de mal en pis. Qui le comprendrait si, en tout état de cause, chaque camp politique ne lâche pas du lest. Et qu’il se maintient, chacun, dans sa position intitiale. Donc, réaliser un bond devient, à tout prix, un impératif, pour booster le processus et l’orienter dans le sens voulu par le plus grand nombre de congolais.
On aura beau faire d’évaluer ou de publier des calendriers électoraux mais, si le consensus est rompu, rien de bon n’en sortira. D’où, dans les milieux opposés au schéma de l’évaluation ainsi que de toutes ses mièvreries sur le reste du processus électoral, sans oublier, bien sûr, des frasques et autres tiraillements annoncés, avec des meetings et autres actions musclées projetés, l’on conseille de plus en plus, à toutes les parties prenantes aux discussions directes, de se raviser, pour ne pas sacrifier le peuple congolais sur l’autel d’un suicide superfetatoire et inutile, alors que la misère, s’il faut l’appeler ainsi, s’amplifie chaque jour davantage.
Autrefois, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, de passage à Kisangani, à la Tshopo, dans la nouvelle province née du démembrement sur les cendres de l’ex. Province Orientale, n’avait-il pas rencontré l’archevêque Marcel Utembi, le président de la CENCO ? Même si jusqu’aujourd’hui, rien n’a jamais filtré sur le contenu de ce tête-à-tête, il n’en demeure moins que les boursicoteurs se perdent en conjectures sur les dessous des cartes. On y voyait venir, en quelque sorte, une lueur de ce fameux retour à la case départ. Certains, plus optimistes que Jésus-Christ, croyaient que les jours étaient comptés au bout de doigt, pour que le président Kabila, l’autorité suprême du pays, revienne sur les fondamentaux de l’Accord en vue d’une mise en œuvre qui honorerait la grandeur du pays et, en plus, la mémoire de Tshisekedi wa Mulumba, l’homme sans lequel, la situation qui se profilait à l’horizon 2016, vers le 20 décembre, n’aurait nullement été désamorcée.
Voie de la sagesse
Un schéma, un tout nouveau alors, qui irait dans le sens d’arrondir les angles, de rapprocher les ténors du Rassemblement de Limete du Premier citoyen congolais via les évêques, demeure l’unique planche de salut, croit-on, de ce côté-là. A moins qu’on puisse encore tirer profit de la ruse, en misant sur un miracle attaché à la formule consistant à y aller dans un processus électoral fixé à la hussarde, en plaçant tous les autres devant un fait accompli et, même, en court-circuitant tous ceux qui restent, tout en foulant au pied, l’Accord de la Saint Sylvestre. Et, pourtant, celui-ci, après un large consensus engrangé en son temps, prévoyait la tenue de la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales, au plus tard, le 31 décembre 2017. Où en est-on, aujourd’hui ? Plusieurs mois après, la machine, quoiqu’étant arrivée au bout de la manœuvre, avance en dents de scie. Pour maints analystes, elle n’avance même pas. D’ailleurs, d’autres estiment qu’elle avance, plutôt, à reculons.
Soins intensifs
Mais, pendant combien de temps peut-on jouer ainsi la patience de tout un peuple ? Et, avec qui ? Pour quelles fins ? De la sorte, une telle situation ne saurait duré indéfiniment. La crise actuelle nourrie à la sauce de grèves sèches n’est, visiblement, pas de nature à favoriser une posture arrêtée en dehors de cet Accord dont l’application intégrale est exigée, à cor et à cri, par le peuple congolais, l’ONU et le reste du monde. Il faut absolument que les uns et autres mettent un bémol, dans leurs stratégies et tactiques politiques, pour sortir le pays du précipice. Il y a urgence d’admettre le Congo-Kinshasa aux soins intensifs.
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