Politique
« Pas de comportement qui menace la paix et la tranquillité de la population » Grâce à l'implication de la Cenco (Conférence épiscopale nationale du Congo), l'Opposition congolaise s'est fait une nouvelle identité. Entre les principaux leaders de l'Opposition, notamment Vital Kamerhe de l'UNC, Eve Bazaïba du MLC ainsi que Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi (Rassemblement), il y a une convergence de vues porteuses d'un nouvel espoir sur le long chemin de l'alternance démocratique. Pourvu que les uns et les autres fassent preuve de sincérité et d'honnêteté dans leur engagement.
Le séjour en République démocratique du Congo de l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU a permis à l'Opposition de taire ses divergences en unissant ses forces pour un idéal commun : l'alternance démocratique. Le Front de l'Opposition pour l'alternance a nettement un sacré coup de jouvence. L'Opposition a retrouvé son unité. Il a désormais une nouvelle armée porteuse d'espoir dans la voie de l'alternance.
Après des sons discordants de 2016 où on a vu l'Opposition aller en ordre dispersé aussi bien au dialogue de la Cité de l'Union africaine qu'aux pourparlers directs du Centre interdiocésain, l'Opposition congolaise émet désormais sur la même longueur d'ondes. Fini la guéguerre de ces derniers mois.
Entre Vital Kamerhe de l'UNC, Eve Bazaïba du MLC ainsi que Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, c'est la lune de miel. Ce qui n'aurait pas été possible sans une forte implication de la Cenco qui a réussi à ramener l'Opposition à regarder dans la même direction.
C'est le vendredi 27 octobre, en marge des échanges avec l'ambassadrice américaine aux Nations unies qu'on a eu la preuve de cette unité retrouvée de l'Opposition congolaise. Les quatre leaders se sont mis d'accord sur un mémorandum commun remis à l'envoyée spéciale du président Donald Trump.
De son côté, Mme Haley a prodigué de sages conseils à l'Opposition, estimant que vu de Washington, l'avenir de la RDC ne peut pas se construire sans une Opposition responsable et organisée autour d'un idéal commun. Il s'agit pour les principaux leaders de l'Opposition de ne pas adopter un comportement qui menace la paix et la tranquillité de la population.
Face à une majorité au pouvoir qui tarde à s'inscrire dans la dynamique des élections, l'Opposition a intérêt à fédérer toutes ses énergies autour d'un projet commun, c'est-à-dire l'alternance démocratique.
Pour le moment, il ne s'agit pas de se rentrer dedans en vue d'accéder au pouvoir. Certes, le but ultime d'un parti politique est de conquérir le pouvoir, mais devant un régime qui multiplie des stratagèmes pour pérenniser son règne, l'Opposition ne doit son salut que par l'unité. Et vendredi dernier devant l'ambassadrice Nikki Haley, un pas important a été franchi dans ce sens. On ne peut que s'en féliciter.
Opposition-Nikki Haley : ce qu'ils se sont dit
On serait tenté de croire qu'entre Nikki Haley et l'opposition dans sa pluralité, on n'avait pas parlé le même langage.
A en croire des confidences faites au Potentiel, l'ambassadrice américaine avait présenté sa solution d'une sortie de crise par la tenue des scrutins en 2018 étant attendu qu'il devenait impossible de les organiser en 2017.
Pour Mme Haley, une transition sans Kabila exacerberait la crise en créant un nouveau problème qui alourdirait davantage la voie qui conduit vers la solution. Tout en acceptant cette solution pour sortir le pays de la crise politique aggravée dans laquelle il est plongé depuis plusieurs mois, les opposants ont indiqué clairement qu'on ne peut pas avoir une transition avec celui-là même qui a entravé volontairement l'exigence constitutionnelle d'organiser des élections dans le délai, a mis en mal la mise en place d'un accord qui lui donnait une rallonge d'une année, et enfin, fait tout pour que les élections ne se tiennent jamais en multipliant des entraves sécuritaires, politiques et logistiques.
Pour les opposants, le président Kabila est un obstacle majeur à l'organisation des élections en RDC parce qu'il ne se représente pas dans une autre vie que celle de président de la République.
C'est à travers un mémorandum que les opposants se sont exprimés face à Nikki Haley lui indiquant qu'à partir du 31 décembre 2017, le président Kabila perdra cette qualité et qu'ils appelleront la population à se prendre en charge.
Pour les opposants au président Kabila, pas question de lui accorder une nouvelle extension du mandat au risque de jouer encore une fois son jeu. Au 31 décembre 2017, «Kabila cessera d'être reconnu président de la République », a assené, calme, Félix Tshisekedi.
L'échange qui n'a duré qu'un quart d'heure a permis toutefois à Mme Nikki Haley de conforter sa perception de la classe politique qui semble prête à mettre le feu aux poudres dans le pays. Selon un diplomate à Kinshasa, elle serait partie déçue par la classe politique à commencer par la majorité. Elle a aussi perçu le besoin de l'alternance qui habite des Congolais !
Pour la diplomate américaine, la paix et la tranquillité de la population sont les deux thèmes sur lesquels les Etats-Unis veulent voir l'Opposition congolaise faire preuve de maturité. Quoiqu'il en soit, Washington a déjà levé le principe intangible de la tenue d'élections en 2018.
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