Politique
Les autorités congolaises se comportent en chefs plutôt qu’en leaders. Au lieu de se soucier, avec compassion, de l’indigence de leur population, elles l’appauvrissent davantage en lui imposant un mode de gestion basé sur des pratiques découlant de la corruption et du rançonnement. Tel a été le nœud du message du Docteur Denis Mukwege à l’occasion d’une conférence de sensibilisation tenue dans la soirée de ce mercredi 18 avril 2018, à l’intention des membres des associations des droits humains appuyées par la Fondation Panzi à travers le projet Badilika.
A l’occasion de ces assises tenues en Swahili, le professeur Denis Mukwege a décrié le mode de Gouvernance dont se servent dirigeants politiques du pays pour asservir leurs administrés et les maintenir dans un ravin d’où ils ne pourront pas se sortir. « Ils nous font vivre dans un système qui se résume par le sigle PCR », a dit le docteur Denis Mukwege à cette immense foule réunie dans la grande salle de la Maison Dorcas, à Panzi.
Ce sigle, qui n’a rien à voir avec la Police de Circulation Routière, synthétise les trois grandes antivaleurs qui garnissent le mode de gestion de la chose publique au Congo. PCR, a précisé le célèbre gynécologue congolais, signifie « paupérisation, corruption et restriction » ; trois pratiques liberticides qu’on impute traditionnellement aux services publiques congolais.
Par ailleurs, le docteur Denis Mukwege, à l’image de son auditoire de cette soirée porte-ouverte, n’a pas pu digérer que la scolarité des enfants soit prise en charge par les parents dans un pays où les citoyens paient les taxes, et en font même plus suite aux tracasseries des services de l’état. Il s’est dit étonné qu’un groupe de personnes, jouissant du favoritisme institutionnalisé, soit exonéré des obligations fiscales bien que vivant sur le dos de la population.
Cependant, le docteur Mukwege a appelé ses compatriotes à la vigilance lors des échéances électorales prochaines. « Ces politiciens qui viennent vous distribuer des boissons sucrées, des habits portant leurs effigies ou de l’argent lors des campagnes électorales, font cela pour acheter vos voix, et une fois vous les avez élus, n’attendez pas qu’ils servent vos intérêts. Vous aurez honoré votre part de la transaction, et enfin, vous n’avez plus rien à réclamer auprès d’eux. Si quelqu’un a vendu sa maison pour s’acheter l’électorat, une fois élu, sa première préoccupation consistera à récupérer son argent, et n’osera jamais aux intérêts du peuple », a averti le docteur.
A travers cette communication, le médecin directeur de l’hôpital de Panzi a sensibilisé les centaines des Bukaviens, présents à la conférence, à promouvoir un leadership responsable basé sur une vision claire, produit par une conviction enflammée par le but d’offrir un bien-être intégral au peuple ; car, a-t-il repris maintes fois, « nul n’a été fait pour sa propre personne, mais nous avons tous été créés pour servir nos proches afin de leur offrir le même bonheur que nous attendons d’eux ».
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