Société
Des militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement, Lucha, ont investi les alentours de la cathédrale Notre Dame de la paix de Bukavu depuis la matinée de ce samedi 30 juin 2018 pour dire non à la prise en charge des enfants par les parents à travers le phénomène prime.
Sur les papiers que portaient ces militants, on pouvait lire : « prime, triple crime. Trente juin 2018, quel résultat ? », Ou encore, « parents, si vous ne savez pas revendiquer la gratuité pour vos enfants, personne ne le fera à votre place », etc.
Objectif, selon les militants de la Lucha, rappelé aux responsables d’Églises, notamment l’Église Catholique que cela fait deux ans depuis que les coordinations d’écoles au Sud-Kivu avec les parents s’étaient convenues de la fin de ce phénomène dans les écoles mais rien n’est fait jusqu’à présent. Un accord signé le 30 juin 2016.
L’éducation est un droit garanti pour tous
Ces militants ont attendu la fin de la messe dite par l’archevêque de Bukavu, François Xavier Maroy pour exhiber leurs revendications devant les autorités ecclésiastiques et celles politiques présentes à Notre Dame de la Paix. Des revendications parvenues au vice-gouverneur du Sud-Kivu à travers un enfant présent dans la manifestation contre la prime. (Sur la photo ci-dessus).
« Beaucoup d’enfants n’ont pas fini leurs années scolaires par manque d’argent pour payer cette prime, ces pauvres enfants qui sont devenus certains de voyous d’autres enfants de la rue à cause de ce triple crime qui tue l’étoile des parents pauvres sans-emplois ni espoir quelconque pour le lendemain. Nous sommes ici aujourd’hui pour demander à ces autorités de bien se souvenir de leur engagement et le respecter. A toutes ces personnes égoïstes qui freinent encore la mise en application de ce fameux texte, d’avoir de la compassion pour ces familles enfants et parents ; l’éducation est un droit garanti pour tous », a déclaré dans la foulée Grâce Malaika.
Ces militants espèrent que par ces actions, les parents vont se souvenir qu’il faut revendiquer les droits de leurs enfants, notamment et surtout celui d’accès gratuit à l’éducation de base.
« L’enseignement gratuit est un droit garanti par la constitution et nous devons le revendiquer pour nos enfants car rien ne nous sera accordé sans la lutte. La lutte est celle qui libère et pas la naïveté ou la complicité » conclut Grâce Malaika.
Le phénomène « prime » est toujours décrié par plusieurs organisations de défense des droits des enfants qui estiment que l’État doit prendre ses responsabilités. Celles-ci exigent aussi aux Écoles conventionnées, surtout celles Catholiques et Protestantes de cesser avec la perception de la prime.
Pour ces organisations, la prime enrichit les responsables d’écoles et ceux des Églises mais laisse des milliers d’enfants dans les rues parce qu’incapables de se prendre en charge.
Une option écartée l’année dernière par l’archevêque de Bukavu, François Xavier Maroy qui avait estimé que ce n’était pas le moment de l’abandonner au risque de laisser les enfants sans aller à l’école à cause du manque de volonté des dirigeants.
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