Politique
Pourtant, l’Assemblée nationale est l’autorité budgétaire légalement établie, dont le pouvoir de contrôle sur les actes du Premier ministre et de ses ministres est clairement défini dans la Constitution. Hormis la question d’actualité, la question orale, l’interpellation, la motion de censure ou de défiance, la chambre basse du Parlement dispose d’une sentinelle appelée Cour des Comptes, laquelle peut l’alerter, à tout moment sur la mauvaise ou la non exécution du Budget national.
Lorsque les députés se mettent à se plaindre publiquement de l’exécution unilatérale de la loi des Finances par le Gouvernement, faut-il penser à un aveu d’impuissance ? Qu’il y ait à l’hémicycle de Lingwala une majorité mécanique prête à passer tous ses caprices à l’exécutif national ou une opposition de façade, ce n’est pas le problème du commun des citoyens congolais.
Il est du devoir de ces élus de prendre leurs responsabilités à cœur et d’aider le peuple congolais d’abord à disposer d’un budget conforme aux potentialités réelles de leur pays et, ensuite, à assurer le suivi correct des entrées et sorties des fonds publics. Il est écœurant d’assister à certaines interventions à caractère théâtral, après l’adoption par l’Assemblée nationale des rapports de reddition des comptes des exercices budgétaires 2011 et 2012.
S’il est établi que le quitus que les députés donnent aux rapports financiers du gouvernement relève du clientélisme politique, il y a lieu de se demander si ces élus pensent réellement à servir la patrie. Au moment du débat sur un projet de Budget, l’impression que les membres de l’Assemblée nationale laissent dans l’opinion publique est qu’ils prêchent d’abord pour leur propre chapelle. Car, dès que leurs scandaleux émoluments sont revus à la hausse, dans un des Etats les plus pauvres de la planète, ils laissent faire le chef du gouvernement et ses ministres.
Les huis clos qui entourent leurs rémunérations et avantages liés à leurs fonctions en disent long sur la fracture sociale qui s’aggrave entre les Congolais d’en-haut et ceux d’en-bas. Si les réactions enregistrées hier au Palais du Peuple sont annonciatrices de la rupture des liens de complicité entre l’Assemblée Nationale et le Gouvernement dans la formation et l’exécution du Budget national, c’est tant mieux. Il reste que les députés nationaux devraient apporter à tous, au cours de cet exercice 2014, la preuve qu’ils sont les maîtres du jeu dans l’exécution du Budget national.
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