Provinces
Les dernières élections générales qui se sont déroulées en RDC ont permis aux différents acteurs politiques de, non seulement, compétir pour solliciter les suffrages des électeurs, mais aussi se mesurer pour connaître leurs poids politiques réels. Ils ont été des dizaines de milliers à se jeter dans la course et cela aux législatives tant nationales que provinciales. Parmi ces nombreux prétendants, Jean Bamanisa Saïdi, gouverneur de l'ex. Pprovince Orientale aujourd'hui démembrée.
Cet homme a eu à présider aux destinées de cette entité de janvier 2013 à novembre 2015. Ce qui fait de lui le dernier gouverneur de la Province Orientale, une province qui avait avant son démembrement la superficie de l'Espagne.
Dans la seule province de la Tshopo, Jean Bamanisa a recueilli à lui seul 33.857 voix dépassant ainsi largement le seuil fixé et entraînant par le fait même l'élection de deux autres candidats de sa liste à la députation provinciale. Un exploit sans pareil pour cet homme tant adulé par les Boyomaises et Boyomais (habitants de la ville de Kisangani, 3è ville de la RDC de par son importance).
Ainsi pour les 8 sièges de la ville de Kisangani, il en a obtenu 3. Un autre exploit, le gouverneur honoraire de l'ex. Province Orientale l'a réalisé dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, où il s'était présenté aux législatives nationales. Ici encore Bamanisa a démontré sa popularité en obtenant 27.100 voix sans les colistiers cela sur les 90 % des PV des témoins.
Malheureusement, il n'a pas été élu pour n'avoir pas atteint le seuil tel que fixé par les législateurs alors que ceux qui ont été élus n'ont obtenu que 7.000 voix, et le second 3.500 voix. Du coup, il se pose un sérieux problème de cette fameuse loi électorale qui consacre le seuil de 1 % sur toute l'étendue du pays.
Nombreux sont les électeurs qui ne sont pas du tout contents de cette innovation et pensent que leur choix sur un candidat qu'ils ont massivement voté n'a pas été respecté. Il importe que cette loi sur le seuil soit revisitée.
La leçon à tirer de ce qu'il convient d'appeler "plébiscite" de Bamanisa tant dans la Tshopo que dans l'Ituri est dû selon de nombreux observateurs à son passage à la tête de l'ex. Province Orientale où l'homme s'était illustré par des actions à impacts visibles sur le social de la population.
Des actions du développement que ces habitants n'ont jamais oublié. Et pour le récompenser de tout cela, ils l'ont voté massivement comme qui dirait que le peuple n'est plus dupe. Il sait récompenser les bons politiques et sanctionner les mauvais. Et le cas des dernières élections générales les prouvent à suffisance. Aujourd'hui il est clair que rien ne peut se faire dans ces deux provinces précitées sans l'apport ou consultations au préalable de "M. Bamanisa", car c'est lui le véritable représentant des populations de ce coin de la RDC.
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