Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Economie

Mines : Pas-de-porte, recapitalisations … des millions UDS dans les méandres

2019-03-02
02.03.2019
2019-03-02
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2019_actu/02-fevrier/25-28/kcc_mining_19.jpg -

La justice rd congolaise poursuit la firme minière KCC, filiale de Glencore, pour non-paiement des droits proportionnels sur l’augmentation du capital social de la société évalués à 89.200.442.335, 32 FC soit plus de 55 millions USD. L’affaire remonte au premier semestre 2018. Depuis, elle semble classée. Rien d’étonnant dans le secteur minier de la RD Congo.

D’autres actes générateurs des recettes se posent en clair-obscur malgré l’entrée en vigueur de la loi n°18/001 du 9 mars 2018 modifiant et complétant la loi n°007/2002 du 11 juillet 2002 portant code minier. Il s’agit notamment des pas-de-porte. De nouvelles entreprises minières ont annoncé leur entrée en production courant 2019. Mais, officiellement, seule Shiming mining a payé ‘un pas de porte de l’ordre de 16.614.328.100 FC, soit plus de 10,2 millions USD.

Aucune trace des pas-de-porte d’autres firmes qui se prétendent pourtant clean et se disent maniaques de gestion saine dans les affaires. Il s’agit notamment de la canadienne Aphamin qui doit exploiter l’étain dans la région de Bisié, territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu. Ou encore de la joint-venture Lithium-Manono, créée par la firme australienne AVZ Minerals et le plus grand fabricant mondial d’électrolyte de batteries, le Chinois Guangzhou Tinci materials technology.

Pourtant, le code révisé stipule que les entreprises minières de l’Etat, Gécamines, Miba, Kisenge-Manganèse, Sokimo, etc., auront droit dès 2019 à 100 % de pas de porte sur tout gisement étudié, documenté et travaillé par elles.

La loi n°18/001 du 9 mars 2018 modifiant et complétant la loi n°007/2002 du 11 juillet 2002 portant code minier précise en son article 33 que « l’accès à l’exploitation d’un gisement étudié, documenté ou travaillé appartenant à l’Etat, obtenu par appel d’offres, est conditionné par le versement d’un pas-de-porte à ce dernier, représentant 1 % de la valeur en place dudit gisement. La valeur en place du gisement est définie comme étant le prix obtenu pour ledit gisement dans le cadre de l’appel d’offres. Lorsque le gisement a été étudié, documenté ou travaillé par une société commerciale appartenant à l’Etat, le pas-de-porte est réparti entre l’Etat et ladite société commerciale suivant les modalités déterminées par voie réglementaire ».

Pour autant, aucun chiffre n’a été avancé au ministère des Mines. Un pas de porte représente, en pratique, des revenus que les entreprises minières du portefeuille de l’Etat perçoivent de leurs joint-ventures minières au titre de droit d’entrer en affaires avec elles. Il sied de noter que le concept pas de porte n’a pas été repris dans le chapitre I portant sur les définitions des termes dans le Code de juillet 2002. Dans le Code révisé, le pas de porte est défini comme « une taxe non remboursable perçue par l’Etat, en cas d’appel d’offres, au titre de rémunération des efforts initialement consentis ou fournis par l’Etat ou une entreprise minière de son portefeuille pour découvrir un gisement considéré dès lors comme étudié, documenté et travaillé ou un gisement repris par l’Etat après extinction d’un droit minier d’exploitation, conformément aux dispositions du présent code».

Il y a près de 10 ans, lors d’une audition à l’Assemblée provinciale de l’ex-Katanga, l’alors Administrateur délégué général adjoint de la GECAMINES, M. Mukasa, s’est montré imaginatif à souhait en présentant le pas de porte est comme une sorte de pré dot dont au profit des parents de la mariée dans les us et coutumes du continent. Même si la pratique dans le secteur minier a longtemps fait l’objet d’une gestion opaque.

En 2009, à la suite de la revisitation des contrats miniers, la RD Congo avait récupéré quelque 315 millions USD en termes de pas de porte, selon le ministre des Mines, Martin Kabwelulu Labilo. Hélas, cet argent n’a jamais pris la direction du Trésor public, selon des rapports de différentes mouvances de la société rd congolaise.

En 2015, le gouvernement tablait sur des revenus de près de 20 milliards de FC (19.821.900.000 FC) de pas de porte sur revisitation des contrats miniers, mais aucun centime ne sera malheureusement versé au Trésor.

En 2016, le budget de l’Etat inscrit 14.262.358.553 FC, mais de nouveau, l’Etat ne percevra rien. L’on se rappellera notamment ces révélations de l’ONG britannique Global Witness, début 2017, selon lesquelles des pas de porte devant bénéficier à la Gécamines avaient pris la route des méandres avant de se retrouver dans des poches d’individus que l’ONG disait être proches du régime de Kinshasa, quelque 75 millions USD en tout. L’homme d’affaires israélien Dan Gertler fut singulièrement mis à l’index dans ce rapport. Global Witness atteste également que la firme suisse Glencore dont KCC , Kamoto Copper Compagny, est une des filiales, a déclaré avoir opéré des versements de pas de porte pour les exercices 2013, 2014, 2015 et 2016 à la firme Africa Horizons Investment Limited «conformément à l’instruction de paiement de Gécamines” et “des accords tripartites de royalties entre, Gécamines et AHIL“.

En 2018, alors que le budget de l’Etat colle le chiffre zéro dans la case des prévisions des recettes de pas de porte minier, la commission budgétaire du ministère des Mines fait part du « montant de 17.553.9000.000 FC (…) au titre de la quotité des pas de portes ». Dans le rapport de l’exécution de la Loi des finances 2017, la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations, DGRAD, note que « la contre performance dans la réalisation des recettes non fiscales s’explique notamment par les difficultés d’encadrement des pas de porte et royalties, faute d’un acte réglementaire fixant la procédure de déclaration et les modalités de répartition».

Pold Levi Maweja
Le Maximum / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 4 commentaires
9074 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Serge Mputu @8ZUB9AY   Message  - Publié le 02.03.2019 à 16:01
Les mines ne peuvent pas vraiment etoffees le budget national surtout du fait que l'on mise sur des taxes minieres Un peu les pas de portes aussi mais c'est circonstanciel Donc pas grand chose en tout cas Compter sur les mines actuelles au Congo pour renflouer les caisses de l'Etat: les 12 milliards de dollars par an comme budget previsionnel annuel promis par CACH Ah c'est pas gagne! Il faut que l'Etat compte sur d'autres leviers; mais plus les mines en tout cas.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Le sage @SD3Y66Q   Message  - Publié le 02.03.2019 à 15:50
Pas de kabwelulu au ministère des mines, cher protocolaire, compris, hein? Nous voulons du changement.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Serge Mputu @8ZUB9AY   Message  - Publié le 02.03.2019 à 15:16
"Le secteur minier au Congo est encore opaque", ce qui est vrai La plus grande perdante, du code minier de 2002, est la Gecamines malheureusement Elle n'a pas su profiter Mais je ne crois plus aux mines; pour voir notre pays acceder a son bien-etre Beaucoup de mines, d'ici 35 ans, seront fermees! On doit commencer de reflechir a d'autres innovations techniques et industrielles, pour que nos populations vivent decemment Apres tout le Congo est naturellement nanti! Le vert devra remplacer les metaux. Et je crois que c'est la qu'est notre avenir economique.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
dengombi @TAGYXKS   Message  - Publié le 02.03.2019 à 14:50
C'est au président Félix Tshisekedi de voir clair dans toute cette magouille. Le tandem Dan Gertler - Albert Yuma est au coeur du bradage des actifs miniers de la gecamines et du détournement des pas de porte. Ils ont évidemment été couverts par qui vous savez. Alors Yuma premier ministre ? Félix ne doit pas l'accepter

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant La Zambie fournira 200 mégawats d’énergie électrique à la province du Katanga
left
Article précédent Ecroulement de six pylônes haute tension de la Snel à Kalemie

Les plus commentés

Société Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison

17.04.2024, 14 commentaires

Politique Spéculation autour du rôle de Maman Marthe : « Elle incarne la vision prophétique du parti, UDPS, devant guidé l’action politique du Président de la République. » ( Lisanga Bonganga)

19.04.2024, 14 commentaires

Economie Acquisition de concession arable à Brazza par le Rwanda : une arme de destruction économique aux portes de Kinshasa (Analyse d'André-Alain Atundu)

18.04.2024, 11 commentaires

Politique Noël Tshiani Muadiamvita : ‘‘La Constitution actuelle empêche la RDC d’aller vite vers le développement’’

19.04.2024, 11 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance