Politique
En même temps, d'aucuns pensent que l'heure a effectivement sonné pour que le chef de l'Etat nomme un Premier ministre.
Qui fait exactement quoi à la Présidence de la République ? Question à la fois banale et pertinente. Banale, au regard des séries d'ordonnances du 6 mars dernier, portant nomination de quatre directeurs de cabinet adjoints, de près de 80 conseillers nommés dans 16 collèges à raison de cinq par secteur, des ambassadeurs itinérants…Bref, une équipe éléphantesque de près de 110 membres.
Par ailleurs, la même question est pertinente, compte tenu de ce que d'aucuns qualifient de cacophonie ambiante au cabinet du Président de la République. Ici, des observateurs mettent en évidence des couacs majeurs survenus, environ deux mois seulement, après les différentes mises en place ou affectations au cabinet de Fatshi. Premier tableau : les accusations sans preuves -jusqu’ici- d’"enrichissement sans cause de Vital Kamerhe, sur le dos de Félix Tshisekedi, au travers des paiements exécutés pendant les trois derniers mois".
En leur temps, des sources au cabinet du Président de la République avaient levé le ton, soutenant que des accusations contre Vital Kamerhe étaient l'œuvre de certains proche collaborateurs de Félix Tshisekedi qui ne demandent que bosses et plaies. L'objectif, soutenait-on, étant de créer en Fatshi, un sentiment de méfiance vis-à-vis de son Directeur de cabinet nommé le 25 janvier et pousser ce dernier à quitter son partenaire. La suite est connue. Du moins jusqu'ici. Vital Kamerhe est bel et bien resté à son poste de Dircab.
Comme si cela ne suffisait pas, un autre incident vient de se produire entre le Directeur de cabinet de Félix Tshisekedi et M. Mulamba Jean-Paul, Assistant chargé de la logistique au bureau du Chef de l'Etat. Il a été reproché à ce dernier d'avoir pris le 06 mai courant, une décision nommant un Directeur des opérations de l'aviation présidentielle.
Dans sa correspondance de demande d'explications à l'intéressé, Vital Kamerhe a qualifié l'acte posé par l'Assistant logistique au cabinet du Chef de l'Etat, d'usurpation de pouvoir, soutenant que la compétence d'un tel acte relève de la prérogative exclusive du Chef de l'Etat.
LA RANÇON D'UNE EQUIPE COSTAUD ?
Avec plus de cent membres dont 80 conseillers, le cabinet Fatshi a tout d'un gros éléphant. D'aucuns pensent que ce nombre est tout à fait acceptable, au regard de multiples défis qui attendent le successeur de Joseph Kabila. Devant la complexité de la situation socio-économique de la RD Congo, il est bien évident que le Chef de l'Etat se dote d'une équipe au prorata de ses ambitions. Soit.
Cependant, nombreux sont des Congolais qui perçoivent les choses d'une autre façon. Pour ces derniers, plus le format de l'équipe est grand, plus il pourrait se poser une réelle difficulté de coordination ou de contrôle. Et dire que Forum des As avait été, en son temps, le premier à avoir agi dans le même sens. Sans aucune intention délibérée de vouloir heurter à certaines sensibilités, le Journal avait justement redouté la survenance de certaines situations (malveillantes ?) qui seraient le fait du très grand nombre de conseillers à la Présidence de la république. Le quotidien quasi trentenaire n'avait pas cru si bien dire les choses. Pourtant.
Dès lors qu'un membre de cabinet nomme, sans se référer à la hiérarchie, pour le coup le Directeur de cabinet, c'est qu'il y a problème. Et dire que même la conférence de presse de la Présidence annoncée pour hier, reportée par la suite à ce mardi 14 mai, a été de nouveau renvoyée à une date ultérieure. On pouvait comprendre que ce face à face très médiatisé soit reporté une fois, pour telle contingence ou telle raison d'Etat. Que le même rendez-vous soit reporté pour une deuxième fois, ça fait dire à plus d’un analyste qu’il y a maldonne.
A partir du moment où il y a un Gouvernement en affaires courantes, il ne fait l'ombre d'aucun doute que c'est le cabinet du Chef de l'Etat qui concentre le gros du pouvoir exécutif.
Au regard de toute la cacophonie ambiante au sein de son cabinet, plus d'un observateur pense, non sans raison, qu'il est temps que le Chef de l'Etat nomme un Premier ministre. Ce qui permettrait d'établir les responsabilités en cas de contrefaits.
Mais au cas où l'antidote à ce "désordre" ne serait pas la nomination d'un chef du Gouvernement, du reste très attendu dans l'opinion, alors le Président de la République devrait restructurer son cabinet. Absolument.
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