Politique
Face au mutisme de la justice congolaise, au silence des institutions et au complot du Front commun pour le Congo (FCC), dont il se dit victime, le regroupement politique AFDCA de Modeste Bahati a décidé de se tourner vers les instances internationales pour trouver gain de cause.
En faisant front contre le FCC dans la course à la présidence du Sénat, qui est finalement revenue au candidat du FCC, Alexis Thambwe Mwamba, l’AFDC-A subit depuis lors le martyre, tout comme son autorité morale, Modeste Bahati.
Le FCC, qui est à la manœuvre, a donc décidé de le dépecer, en actionnant son dédoublement. Deuxième force de la majorité parlementaire, l’AFDC-A a été superbement ignorée dans la formation. En lieu et place, la coalition FCC-CACH a préféré plutôt traité avec la dissidence menée par Néné Nkulu, nommée vice-Premier ministre en charge de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale dans le gouvernement Ilunga Ilunkamba.
Non seulement que le regroupement s’est vu écarter de la gestion de l’État, en violation de la Constitution et des résolutions des Accords de la CENCO, ses membres qui occupent des postes de responsabilité aussi bien comme gouverneurs, vice-gouverneurs, ministres provinciaux que mandataires publics ont été sommés de démissionner sur ordre du FCC.
Toutes les tentatives de déstabilisation de l’AFDC-A sont menées par les plus hautes instances du FCC. Tous s’activent pour dédoubler ce regroupement politique, dûment enregistré au ministère de l’Intérieur. Evidemment, tout s’est fait au grand mépris des lois de la République.
Tel dans une jungle où règne le banditisme politique, les dirigeants du FCC opèrent au grand jour, allant jusqu’à créer et reconnaître un groupuscule de personnes sans titre, ni qualité, clame-t-on dans l’entourage de Bahati.
Dans cette machine de déstabilisation, les bureaux de deux Chambres du Parlement sont entrés dans la danse. Censées veiller à la bonne marche de la démocratie, les bureaux de deux Chambres se sont inscrits dans la logique du FCC. Un véritable acharnement et une vengeance programmée. Récemment dans la province du Sud-Kivu, les partisans de ceux qui veulent dédoubler l’AFDC-A ont rencontré une forte résistance de la population et des membres, restés fidèles à Bahati.
Un incident qui a fait plusieurs blessés et qui n’était pas loin de virer à un affrontement dans cette partie du territoire national, de surcroît fief naturel de Modeste Bahati Lukwebo. Des incidents similaires ont été signalés dans d’autres provinces du pays. Cette situation risque d’embraser le pays si la solution n’est pas vite trouvée.
Soucieux de voir la paix régner dans le pays, le directoire national de l’AFDC-A a entrepris des démarches auprès de différentes instances du pays afin que leur regroupement rentre dans ses droits, confisqués en représailles de la décision prise par l’autorité morale de l’AFDC-A de concourir à l’élection du président du Sénat. Sa plainte, déposée trois mois plutôt à l’office du procureur général près la Cour de cassation, contre les instigateurs du dédoublement de l’AFDC-A, est restée sans suite.
Tout comme le bureau de l’Assemblée nationale, pourtant saisi de la tentative de dédoublement de ce regroupement, brille à son tour par un silence complice. En lieu d’une décision qui va dans le sens de rétablir, la dissidence de l’AFDC-A a été plutôt bonifiée.
La démocratie en péril
Le même scénario se joue également au Sénat où son président, Alexis Thambwe Mwamba, et son bureau tentent de contourner l’article 58 du Règlement intérieur qui dispose que tout sénateur est d’office membre du groupe politique auquel appartient le parti ou le regroupement politique au sein duquel il a été élu.
Face à ce constat, la hiérarchie de l’AFDC-A a pris l’option de saisir les instances internationales, telles que l’Union internationale parlementaire, l’Union parlementaire africaine, le Conseil des droits de l’Homme à Genève. Une croisade est déjà engagée dans différentes chancelleries pour dénoncer l’injustice et la persécution dont ils sont l’objet de la part du FCC et des institutions la République.
Dans le lot, les menaces de sécurité et le harcèlement fiscal et économique sont également utilisés pour faire disparaître Modeste Bahati Lukwebo et son regroupement AFDC-A, car ils ont osé réclamer leurs droits et exprimer leurs ambitions.
Dans les milieux de l’AFDCA, l’on apprend que des contacts sont très avancés auprès du CNSA, de la CENCO et du Saint-Père à Rome – l’Eglise catholique étant une structure importante dans la recherche de la paix et de la cohésion nationale, notamment sa structure Sant Egidio.
Au nom de l’Etat de droit, le nouveau pouvoir en place à Kinshasa depuis le 24 janvier 2019 ne devait pas s’inscrire dans la logique du FCC. Cautionner à ce jour le dédoublement de l’AFDC-A, c’est autrement jeter un discrédit à l’émergence d’un Etat de droit pour lequel le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a décidé de consacrer tout son énergie.
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