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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Santé

Sida, paludisme, tuberculose : le Fonds mondial en quête de 14 milliards de dollars

2019-10-10
10.10.2019
Monde
2019-10-10
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Le montant est important mais nécessaire pour venir à bout de ces épidémies d'ici à 2030. Ce jeudi, à Lyon, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme va tenter de le collecter.

La 6e conférence « de reconstitution des ressources » du Fonds mondial, pour la période 2020-2022, s'est ouverte ce mercredi après-midi au Centre des congrès de Lyon. Y étaient attendus plus de 700 participants, dont 10 chefs d'État et de gouvernement, principalement africains, avec en sus le milliardaire Bill Gates, premier contributeur privé à l'organisme via sa fondation, et le chanteur Bono, cofondateurs de l'association RED. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas un grand optimisme qui accompagne cette campagne qui s'ouvre pour doter le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

« Dans le contexte actuel, toute augmentation importante au-delà des 12,2 milliards de dollars » récoltés il y a trois ans, lors de la dernière conférence de refinancement du Fonds mondial, « sera considérée comme un succès », explique-t-on à l'Élysée alors que la France est cette année le pays hôte de la conférence.

Il faut dire que, de l'avis de nombre d'observateurs, atteindre la barre de 14 milliards de dollars sera difficile. L'explication réside dans la « fatigue des donateurs » liée au fait que la cause du sida peut sembler moins urgente qu'il y a quelques années parallèlement au fait que de nombreux financements sont mobilisés pour la cause environnementale. Ainsi pour le Fonds vert pour le climat perçu comme plus urgent au regard des conséquences du réchauffement climatique mais aussi comme plus porteur du point de vue politique.

« Il nous faut, à Lyon, 14 milliards de dollars », affirmait pourtant Emmanuel Macron il y a deux semaines, à l'Assemblée générale de l'ONU, soulignant que « plus personne ne peut comprendre que, pour des raisons financières (...), il soit aujourd'hui impossible d'accéder à des traitements pour prévenir ou guérir de telles maladies ».

14 milliards de dollars : un montant élevé...

Le montant en question, 14 milliards de dollars, a été fixé en janvier par le Fonds mondial, qui y voit un minimum pour se donner une chance d'atteindre l'objectif de l'ONU : mettre fin d'ici à 10 ans aux épidémies de sida, de paludisme et de tuberculose, les trois principales maladies infectieuses qui constituent une menace pour la santé mondiale. Il est pourtant jugé déjà insuffisant par de nombreuses ONG, qui s'appuient sur l'estimation d'experts indépendants calculant qu'il faudrait 16,8 à 18 milliards de dollars pour y parvenir.

Pourtant, une quinzaine de pays donateurs ont déjà annoncé leur contribution, permettant d'assurer les trois quarts du montant final. Les États-Unis sont partis pour conserver leur rang de premier donateur avec un apport en hausse de 9 % à 4,68 milliards de dollars voté par le Congrès, qui reste à officialiser. De son côté, le Royaume-Uni, deuxième contributeur pour la période 2016-2019, a annoncé un montant de 1,44 milliard de livres (environ 1,7 milliard de dollars), en hausse de près de 20 %, tandis que l'Allemagne, qui occupe le quatrième rang, apportera 1 milliard d'euros (environ 1,1 milliard de dollars), soit une augmentation de 18 %.

L'atteinte de l'objectif final dépendra donc des montants engagés par le secteur privé et par la France, un des fondateurs du Fonds et deuxième donateur historique, mais qui n'a pas augmenté sa contribution depuis 2010, à 1,08 milliard d'euros. Si l'Élysée juge « tout à fait souhaitable » que la part du privé augmente (7 % du total aujourd'hui), il assure que « la France sera à la hauteur de son statut de deuxième contributeur historique », laissant à Emmanuel Macron la primeur de son annonce jeudi.

... et pourtant jugé insuffisant

Par ailleurs, 200 ONG ont signé la semaine dernière une tribune dans Le Monde appelant la France à augmenter sa contribution « d'au moins 25 % ». « Mais, pour atteindre la cible des 14 milliards et que la France retrouve sa place de leadeur européen, il faudrait une hausse de 45 % », estime Enzo Poultreniez, responsable chez Aides, évoquant le « mauvais calcul » de ceux qui « rechignent à investir ». L'association Aides a assuré mercredi que l'objectif de 14 milliards de dollars pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ces trois prochaines années n'est « pas atteignable » à ce jour.

« On est un peu inquiets, voire en colère, car, malgré tous les efforts de la société civile, des associations et des ONG pour que ce sommet soit un succès, l'objectif des 14 milliards ne semble pas atteignable aujourd'hui », a affirmé à l'AFP Aurélien Beaucamp, président de l'association. Aides a lancé mercredi une campagne pour interpeller le président Emmanuel Macron, hôte de la conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial, qui doit faire le point sur la levée de fonds pour la période 2020-2022 mercredi et jeudi à Lyon.

Devant le centre de conférence lyonnais qui abrite les débats, plusieurs dizaines de militants ont déployé un ballon géant en forme de gélule sur lequel était inscrit « Sida : 16 millions de vies à sauver, E. Macron, RDV le 10 octobre », et ont participé à un bref « die-in » avant d'être dispersés dans le calme par les forces de l'ordre. Cela dit, on indique que les 14 milliards pourraient très bien être levés après l'assemblée lyonnaise. « Il manque de 200 à 500 millions de dollars, selon nos estimations, or 500 millions en moins, ce sera 340 000 morts et 5 millions de contaminations supplémentaires », a protesté M. Beaucamp, qui réclame une hausse de la contribution française d'au moins 25 %. « Il nous reste 24 heures pour contacter les derniers donateurs, mais il faut que la France fasse la différence », avait-il encore insisté.

L'annonce du chiffre très attendue

Alors que le traitement annuel contre le VIH coûte maintenant « moins de 100 dollars par an », les 40 % de personnes séropositives qui n'y ont pas accès « font la dynamique de l'épidémie », argumente-t-il. « Un relâchement des financements internationaux provoquerait une reprise en force des épidémies et la riposte pour en reprendre le contrôle serait encore plus onéreuse », souligne également Françoise Barré-Sinoussi, codécouvreuse du VIH et présidente de Sidaction. Créé en 2002, le Fonds mondial est un partenariat original entre Etats, société civile, secteur privé et malades. Ses fonds vont pour moitié à la lutte contre le sida et pour moitié au paludisme et à la tuberculose.

Dans son dernier rapport, en septembre, l'organisme revendiquait 32 millions de vies sauvées depuis sa création, mais avertissait de « nouvelles menaces » mettant en péril l'atteinte de ses objectifs : « la stagnation des financements », mais aussi le développement de « la résistance aux médicaments » contre le paludisme et la tuberculose.

Le chef de l'État français doit annoncer jeudi le montant levé pour le Fonds, qui s'est fixé pour objectif minimal la barre de 14 milliards de dollars en vue de venir à bout de ces trois épidémies majeures d'ici à 2030. Mais Aides et plusieurs ONG craignent que ce plancher ne soit pas atteint, alors qu'elles le jugent déjà insuffisant en s'appuyant sur les estimations d'experts indépendants. Lors de l'Assemblée générale de l'ONU, le président français avait repris cet objectif à son compte, mais l'Élysée a reconnu cette semaine que toute « augmentation importante au-delà des 12,2 milliards de dollars » – récoltés il y a trois ans, lors de la dernière conférence de refinancement – « sera considérée comme un succès ».

 


Le Point / MCP, via mediacongo.net
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