Uvira : l’ACMEJ dénonce l’insécurité persistante dans le village de Kabungu

L’organisation Association Contre le Mal et pour l’Encadrement de la Jeunesse (ACMEJ) dénonce les multiples attaques dont sont victimes les habitants du village Kabongo situé à Katogota dans les hauts plateaux de Lemera de la part des groupes armés actifs dans cette partie de la province du Sud-Kivu.

Dans une note publiée ce mercredi 23 Octobre 2019, cette organisation de défense des droits de l’homme rappelle les différentes attaques et assassinats qui se déroulent sans aucune enquête ni poursuite à cause de l’absence de l’armée loyaliste dans cette entité.

L’ACMEJ cite par exemple la soirée du 3 octobre 2019, où vers 19 heures des hommes armés apparentés aux combattants Maï-Maï du commandant Buhirwa ont attaqué le Centre de santé de KIBUNGU, en séquestrant des personnels soignants et avaient emporté une somme importante d’argent.

Elle rappelle également la date du 5 octobre 2019 à Rubanga, dans les escarpements de Nakandongo, où deux civils sont tombés dans l’embuscade tendue par des hommes armés apparentés à ces mêmes Maï-Maï, qui les ont amenés dans la brousse à Rugeje, dans leur fief.

Parmi les cas d’assassinat, l’ACMEJ note que dans la soirée du 21 octobre 2019, un homme résidant à Mushago, un village des hauts plateaux de Lemera, dans ces hauts plateaux, a été abattu par balles par des inconnus, et a perdu la vie sur le champ.

«Les habitants du village de Kibungu, dans les moyens plateaux de Lemera, au Sud-Kivu, vivent actuellement dans la terreur et ne savent plus où aller, à cause de l’insécurité grandissante que connait leur village. A Kibungu et dans d’autres villages de ces moyens plateaux, les attaques contre les paisibles citoyens perpétrés par des hommes armés apparentés aux Maï-Maï du commandant Buhirwa sont devenues monnaie courante. Et ces hommes armés osent même attaquer les écoles et les centres de santé. Par craintdee  leurs représailles, les femmes ne se rendent plus aux champs. Elles sont Les autorités militaires et policières ne font jusque-là aucune action contre ces crimes et contre les actes de barbaries et abus contre les femmes. Les habitants de Kibungu s’étonnent de l’absence, dans leur village, de militaires FARDC» dit l’ACMEJ dans cette note.

Cette association s’indigne de constater une sorte d’abandon de ces entités par l’Etat Congolais, et appelle à une intervention urgente pour y restaurer la paix et sécurité car selon elle, cette zone qui est presque toute entière en insécurité totale, mérite d’être assistée par une intervention militaire mais aussi par le déploiement des nouveaux éléments dans les villages où il n’y a pas de présence de militaires FARDC.