Economie
L'opposant et homme d'affaires Moïse Katumbi a entrepris mercredi de récupérer sa société minière après un arrêt définitif de la Cour de cassation française lui restituant ses droits sur Mining compagny Katanga (MCK), cédés en 2015 à la firme française liquidée Necotrans, selon son avocat.
"La Cour de cassation de la République française a tranché définitivement en restituant à Moïse Katumbi ses droits sur sa société MCK", a déclaré à l'AFP Me Mumba Gama, l'un des avocats de l'ancien gouverneur de l'ex-Katanga.
"Sur 140 millions de dollars du prix de la cession de MCK, Necotrans n'avait payé que 20 millions de dollars. Frauduleusement, une nouvelle cession a été opérée au bénéfice d'Octavia, une société appartenant à l'homme d'affaires français Pascal Beveraggi", a affirmé l'avocat.
"Toutes les manœuvres frauduleuses de cession des parts de Moise Katumbi ayant échoué, nous allons reprendre possession de tout le patrimoine de MCK et poursuivre ceux qui jouissent illégalement de ce patrimoine", a-t-il indiqué.
"A ce jour, le patrimoine de MCK: parc automobile, bureaux et autres locaux sont occupés illégalement par une nouvelle entité NB Mining Africa", a accusé Me Mumba.
Cette société a été fondée par Pascal Beveraggi, un homme d'affaires français qui se bat avec Moise Katumbi depuis 2017 devant la justice en France.
"Le président Pascal Beveraggi est étranger à la transaction qu'il y a eu entre MCK et Necotrans", a réagi dans un communiqué Papy Tamba, le chargé de communication de NB Mining Africa et de M. Beveraggi.
"La décision de justice, mal exploitée par le camp Katumbi, ne concerne en rien le président Pascal Beveraggi, encore moins NB Mining Africa ou Octavia", a conclu M. Tamba, en référence à l'arrêt de la Cour de cassation française.
MCK, spécialisée dans les services logistiques et le génie civil pour le secteur minier, était racheté à M. Katumbi fin 2015 par Necotrans. Ce rachat a eu lieu deux mois après l'annonce faite par l'ancien gouverneur de l'ex-Katanga de rompre avec son allié de l'époque, le président Joseph Kabila, qu'il accusait de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat le 20 décembre 2016.
Après la présidentielle de décembre 2018, officiellement remportée par l'ancien opposant Félix Tshisekedi, Moise Katumbi a mis un terme à trois ans d'exil, pour rentrer en mai 2019 en RDC, où il poursuit ses activités politiques et d'affaires.
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